Prévu pour le 17 septembre dernier, le forum d'affaires Etats-Unis-Afrique aura lieu à Philadelphie du 30 octobre au 2 novembre prochains. La partie algérienne pourrait fort bien être représentée par une forte délégation conduite par le Président Bouteflika. Une occasion pour ce dernier de rencontrer le président américain George W.Bush et discuter avec lui des possibilités de coopération et de partenariat dans le secteur économique. L'Algérie, dont les recettes budgétaires sont quasiment dépendantes des recettes pétrolières, attend toujours que des partenaires étrangers viennent investir dans le pays. Les compagnies américaines faisant face à la chute fort inquiétante de la consommation, pourraient être séduites par des marchés plutôt «vierges» comme celui de l'Algérie. Raison de plus pour la délégation algérienne de se montrer particulièrement convaincante. Le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, et du Commerce, Hamid Temmar vont animer, dans ce sens, un atelier de travail intitulé «Doing business with Algeria». Plusieurs secteurs devraient ainsi être exposés notamment ceux de l'énergie, des finances, des transports et de l'agriculture. Depuis son investiture à la tête de l'Etat, Bouteflika n'a cessé de sillonner le monde afin de véhiculer une image plus positive de l'Algérie et d'exhorter la communauté internationale à y voir un terrain propice à des opportunités d'affaires et à des investissements «porteurs». Les textes législatifs ont été, à cet effet, revus de façon à encourager les entreprises étrangères à venir s'installer. La coopération, pour Bouteflika, ne pouvait, par ailleurs, être entreprise sans une intensification des relations Sud-Sud. A cet effet, la présidence de l'Algérie à l'Organisation de l'union africaine a bel et bien servi le chef de l'Etat pour renforcer l'image de l'Afrique et lui donner un caractère plus responsable, parfaitement en mesure de gérer des conflits et de proposer des programmes de relance plus à même de la propulser dans le monde développé. Le programme MAP, transformé lors du sommet de Lusaka en Nouvelle initiative africaine (NIA), est la preuve même de la volonté des pays africains de trouver une issue aux gros problèmes auxquels l'Afrique, actuellement, fait difficilement face. Le sommet d'Abuja, tenu lundi, a mis les assises d'une telle coopération afin de mieux définir les problèmes et de mieux défendre les intérêts africains devant les grandes puissances mondiales. Le ton a déjà été donné lors de la réunion avec le G8 à Gênes. Le forum d'affaires USA-Africa sera, si la participation des présidents sud-africain, nigérian et sénégalais est confirmée, une nouvelle occasion pour les initiateurs de la NIA de confirmer leur engagement devant les Américains.