Le message du Président Bouteflika à l'adresse des hommes d'affaires américains a été entendu. Le chef de l'Etat leur demandait, lors de sa dernière visite aux Etats-Unis, de s'intéresser à d'autres secteurs d'activité en Algérie que les hydrocarbures. Pour mieux les convaincre, il avait cité les nombreuses potentialités, tel le déficit en logement de 2 millions d'unités. Il avait surtout précisé qu'aucun domaine d'activité n'était à exclure, même ceux dits stratégiques. Du 16 au 20 septembre prochain, se tiendra à Philadelphie, en Pennsylvanie, une conférence qu'organise le Corporate Council on Africa (CCA). L'occasion sera ainsi donnée aux participants de donner la pleine mesure de leur perception du message présidentiel. Mais déjà le ton est donné par le programme de partenariat économique US-Afrique du Nord (USNAEP) qui a décidé de financer la participation de P-DG de huit petites entreprises algériennes. Celles-ci ont été choisies, entre autres critères, sur la base de l'intérêt qu'elles portent au partenariat avec des sociétés américaines. Elles sont représentatives de divers secteurs, notamment celui des produits pharmaceutiques, de l'engineering mécanique, de l'informatique et des télécommunications. L'autre particularité est leur implantation en diverses régions de l'Algérie et pas seulement dans la capitale. En outre, et parmi ces P-DG, se trouve une femme. Ce qui reflète tout l'intérêt que portent les Américains à cette catégorie sociale. De source digne de foi, nous avons appris que le Président de la République sera présent à Philadelphie à la tête d'une forte délégation. Il confirmera par-là le rôle de grand VRP qu'il s'est donné en sillonnant les grandes places économiques mondiales pour convaincre les investisseurs internationaux à s'intéresser à l'Algérie. L'occasion lui sera ainsi donnée d'exposer, aux plus grands managers américains, l'ambitieux programme de relance économique en cours dans notre pays. Nos hommes d'affaires, qui auront la chance d'être du voyage, pourront ainsi saisir cette opportunité pour prospecter et, pourquoi pas, conclure des partenariats avec les opérateurs américains. La privatisation des entreprises publiques, récemment entreprise à la faveur de l'adoption de la nouvelle loi, sera, elle aussi, largement évoquée. Il s'agira de présenter la vaste panoplie des opportunités, ainsi offertes dans divers secteurs, de prendre part aux considérables dividendes et tirer profit du vaste marché qui ne demande qu'à être organisé en Algérie. Les dernières mesures, prises pour faciliter le travail des investisseurs, seront, sans nul doute, débattues. La création du guichet unique ainsi que l'exonération fiscale et parafiscale présentent une puissance attractive indéniable qui ne laissera pas indif-férents les hommes d'affaires américains. Ce sera une rencontre qui promet des résultats tangibles, tant la volonté politique des deux parties est réelle. En témoigne cette prise en charge américaine de représentants algériens.