«La réunion préparatoire (du PCC) a approuvé la nomination du camarade Xi Jinping comme secrétaire général du congrès», a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du PCC, Cai Mingzhao. Le vice-président chinois Xi Jinping, qui doit succéder à Hu Jintao à la direction du Parti communiste chinois (PCC), supervisera les travaux de son 18e congrès qui s'ouvre aujourd'hui à Pékin, une assurance de plus sur sa nomination à la tête du pays, a annoncé hier un porte-parole du PC. Le porte-parole a par ailleurs levé un coin du voile sur le discours général que doit prononcer M. Hu Jintao à l'ouverture ce matin à 09H00 (01H00 GMT) du congrès en rappelant qu'il avait, le 23 juillet dernier, appelé à «se garder de la rigidité et de la stagnation» et «souligné que l'émancipation des esprits était une puissante arme idéologique». «La réunion préparatoire (du PCC) a approuvé la nomination du camarade Xi Jinping comme secrétaire-général du congrès», a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du PCC, Cai Mingzhao. La nomination à ce poste lève traditionnellement tout doute sur la désignation de son titulaire au poste de secrétaire-général du Parti communiste. La direction des travaux du congrès du PCC est attribuée au successeur désigné, comme cela s'est produit dans le passé lors des congrès qui devaient décider d'une relève. «Le congrès sera d'une grande importance à l'heure ou la Chine se trouve à une étape cruciale de la construction d'une société moderne et prospère dans tous les domaines, en se réformant, en s'ouvrant, et en accélérant la transformation de son modèle développement», a déclaré le porte-parole, également rédacteur en chef du Quotidien du peuple, l'organe du PCC. Cai Mingzhao a par ailleurs annoncé que les travaux se termineraient mercredi prochain. La durée des travaux n'avait jusqu'alors pas été indiquée. Selon un sondage publié le même jour par le quotidien Global Times, qui dépend du Quotidien du peuple, quelque huit citadins chinois sur dix se sont prononcés en faveur d'une «réforme politique». Sept sur dix ont estimé que le gouvernement devait être soumis à une plus grande surveillance de l'opinion publique et ont demandé un renforcement de la lutte contre la corruption. A propos de l'affaire Bo Xilai, l'ex-membre du Bureau politique à l'origine du plus retentissant scandale politico-financier de ces dernières années, le porte-parole a assuré, en réponse à une question, que «les leçons ont été extrêmement profondes» pour le PCC. Bo Xilai, qui est au secret, a été exclu du PCC et attend son procès pour corruption et abus de pouvoir. Il est également impliqué dans le meurtre de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood par son épouse Gu Kailai, condamnée à la peine de mort avec sursis en août dernier. L'ex-ministre des Chemins de Fer Liu Zhijun, limogé en février l'an dernier, attend également son procès pour une affaire de corruption. «La façon dont les cas de Bo Xilai et Liu Zhijun ont été traités montre clairement la résolution et l'attitude sans équivoque du parti» communiste à «punir sans faiblesse» les corrompus, «quels qu'ils soient et quelque élevé soit leur rang», a estimé Cai Mingzhao. A 59 ans, Xi Jinping, un homme d'appareil inconnu du grand public, va prendre la relève de Hu Jintao, de 10 ans son aîné, à la tête du parti unique de 82 millions de membres qui se réunit à Pékin, place Tiananmen, dans l'immense hall du Palais du peuple. Dauphin désigné, M.Xi est vice-président de l'Etat chinois depuis 2008. Sa nomination attendue au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) fait de lui ipso facto le prochain président de la République populaire, une formalité prévue en mars 2013 lors de la réunion annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP).