«Le FLN incarne la seule force politique capable d'unifier les Algériens.» La campagne électorale pour les élections locales (APW-APC) du 29 novembre prochain reste encore très timide à travers l'ensemble des wilayas en cette troisième journée de son déroulement. Tournant le dos aux espaces réglementaires dédiés à la campagne, la majorité des candidats ont opté pour des méthodes pas orthodoxes de sous-traitance et actions bruyantes et folkloriques à coups de cortèges nocturnes et parades avec des jeunes stadiers quitte à causer des désagréments et embouteillages au riverains et aux passants. Ce spectrale déplorable se déroule depuis près d'une semaine à travers les villes et villages sur le territoire national, selon plusieurs témoignages. Toutefois, il n'est pas donné à tout le monde de s'offrir les prestations des cohortes de jeunes et moins jeunes pour ces drôles d'actions de charme et de mobilisation qui, de surcroît, n'engagent en rien politiquement. Cette campagne plate, boudée jusque-ici par les citoyens, est toutefois, ponctuée par des meetings des leaders et chefs de parti en lice. Ahmed Ouyahia anime un meeting à El Bayadh et Naâma, tandis que Abdelaziz Belkhadem s'est rendu à Médéa. Ce dernier, fidèle à lui-même, notamment indécis sur son rôle de lièvre ou de véritable candidat, affiche ouvertement son optimisme de rafler la mise à l'issue des élections. Il pronostique d'ores et déjà de remporter 1 000 communes. Lors des législatives, le FLN s'est adjugé 221 sièges. Pour rééditer ce résultat il souhaite triompher au niveau de 1 000 communes, soit 65% des localités. Pour les redresseurs il leur suggère d'apprendre à céder la place à l'autre. Le secrétaire général du parti du FLN, continue sur sa même lancée et anticipe même sur le comportement électoral des Algériens. Il a prédit encore une fois encore hier à Médéa, l'hégémonie ou une victoire «écrasante» de sa formation lors du scrutin du 29 novembre. Il est convaincu que les citoyens opteront en majorité pour les listes FLN. «Nous n'avons aucun doute quant aux intentions de vote des électeurs, nous sommes convaincus que la majorité des Algériens va choisir les représentants du Front de libération nationale». En brandissant sa casquette de candidat potentiel à la présidentielle de 2014, il promet monts et merveilles et un avenir radieux. Le FLN incarne la seule force politique capable d'unifier les Algériens et de les conduire vers un avenir radieux», dit-il. Dans son show, lors de son meeting à Médéa, Belkhadem indique à l'assistance que son parti est un «refuge sûr pour tous les Algériens qui aspirent à la stabilité, à la sécurité et au progrès», n'écartant pas la réédition de l'«exploit» des législatives hautement contesté par la classe politique. Il a qualifié les amendements apportés au Code communal et de wilaya de «grand acquis pour le pouvoir local». Les récents amendements, introduits à la faveur de la révision de ces deux codes, selon lui ont permis, non seulement d'élargir les prérogatives des assemblées élues, mais à «codifier la relation future entre elles et l'Administration». Pour le SG du FLN, ces amendements vont donner, en outre, plus d'autonomie aux assemblées élues, en matière de prise de décision, de gestion et de programmation des projets. Aux candidats du parti, il leur a suggéré de faire de la préservation du foncier la priorité de leur plan d'action. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, poursuit son périple à travers quelques wilayas de l'intérieur du pays. «Je suis serein et inébranlable», a déclaré ce mardi 6 novembre à Tiaret le secrétaire général du RND, en réponse à une question sur la fronde qui secoue depuis plusieurs mois sa formation politique. La présidente du Parti des travailleurs continue à implorer le président de la République à intervenir pour sauver les élections. Le président du FNA, Moussa Touati, qui a animé hier un meeting à la localité d'Oued Rhiou (Relizane) a déploré «le peu d'attention accordé à ces élections et les problèmes rencontrés par les partis dans la mise à leur disposition de salles pour organiser des meetings populaires».