Les combats en Syrie sont entrés dans une phase cruciale Après d'épuisantes négociations menées depuis jeudi sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe, les formations de l'opposition ont paraphé, à Doha, un accord sur la constitution d'une «coalition nationale» élargie. Les composantes de l'opposition syrienne ont paraphé hier à Doha un accord de compromis obtenu après d'intenses pressions occidentales et arabes, pour constituer une coalition forte et unie appelée à accélérer la «chute» du régime de Bachar Al Assad. En Syrie, les combats faisaient rage entre rebelles et soldats pour le contrôle de villes clés notamment près de la frontière turque, et l'aviation syrienne a mené des frappes contre plusieurs secteurs du nord-est près de l'Irak. Après d'épuisantes négociations menées depuis jeudi sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe, les formations de l'opposition ont paraphé à Doha un accord sur la constitution d'une «coalition nationale» élargie. «Nous avons paraphé un accord et le signerons officiellement ce soir lors d'une cérémonie», a annoncé aux journalistes l'opposant Haytham Maleh. «Il s'agit d'un pas important sur la voie de la chute du régime», a pour sa part affirmé l'ex-Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a fait défection en août dernier. L'accord est le fruit d'un compromis après d'intenses tractations entre les différentes formations, dont le Conseil national syrien (CNS) qui a été soumis à de fortes pressions arabes et internationales pour l'accepter. Il est largement inspiré d'un plan basé sur l'initiative de l'ancien député Riad Seif pour la constitution d'une instance exécutive susceptible de traiter avec la communauté internationale et de canaliser les aides. Jusqu'à récemment, le CNS était considéré par la communauté internationale comme un «interlocuteur légitime», mais son manque de représentativité était de plus en plus critiqué, en particulier par l'administration américaine. Il avait bloqué pendant plusieurs jours l'adoption de l'accord de crainte marginalisé. Cet accord devrait permettre aux opposants de se présenter en front uni devant la communauté internationale qui critique depuis des mois les divisions minant leur action face au régime Assad. Sur le terrain, l'aviation a mené une série de raids contre la ville frontalière de Boukamal, près de l'Irak, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne). Des hélicoptères ont en outre bombardé la localité de Mayadine et des quartiers de Deir Ezzor étaient la cible d'obus, a ajouté l'Osdh. Des combats font également rage près de Rass al-Aïn (nord-est), près de la frontière turque. Dans la banlieue de Damas, des combats ont éclaté à Harasta et des obus sont tombés sur la localité de Yalda (sud). Les Comités locaux de coordination (LCC), un groupe de militants, ont fait état d'intenses tirs d'artillerie par les forces loyalistes syriennes contre les régions au sud-ouest de Damas. «L'armée et les forces de sécurité ont commencé une opération de nettoyage de la province de Damas, qui devrait s'achever dans quelques jours», selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, en soulignant que «des milliers de terroristes avaient vainement tenté de pénétrer dans la capitale». A Alep, des obus de mortier sont tombés sur les quartiers rebelles et des affrontements violents ont éclaté dans d'autres secteurs accompagnés par des tirs d'artillerie sur la vieille ville, selon la même source et des habitants.