Le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, a annoncé que les événements survenus récemment à Douar Hicher, ouest de Tunis, n'étaient pas arrivés par hasard: «Ce qui s'est passé à Douar Hicher nous fait peur et fait peur à la société», dit-il. Les salafistes comptent imposer, par la force, un émirat islamique dans la région. Cela rappelle l'Iraq et l'Afghanistan. Cette affaire menace la sécurité du pays. Elle ne s'arrête pas au niveau de Douar Hicher. Les mêmes menaces planent sur Gabès et Tataouine et plusieurs autres régions. Jebali n'a pas caché la gravité des événements qui se sont déroulés à Douar Hicher: «J'appelle les honnêtes paysans ainsi que leurs familles à s'allier au diable s'il le faut pour garantir la sécurité dans la région. On accepte la différence des points de vue, même les opinions fanatiques, mais l'usage de la violence et l'appel à ce qui est qualifié de djihad sont inacceptables.»