Inondations, stagnation des eaux, blocage des routes, sont autant d'anomalies qui sont relevées durant chaque hiver. «Des pluies parfois orageuses assez marquées affecteront, à partir du début de cette semaine, plusieurs wilayas, dont celles de l'ouest du pays, en l'occurrence Oran, Mascara, Sidi Bel Abbès, Saïda et Mostaganem», a indiqué l'Office national de la météorologie. Dans un bulletin météorologique spécial (BMS), l'Office national de la météorologie fait état des cumuls qui seront estimés de 60 mm en moyenne durant la validité. «Ces averses pourront atteindre ou dépasser localement 100 mm», lit-on dans le même bulletin. Cette annonce spéciale faite par les services de la météorologie alerte, sans aucun doute, les pouvoirs publics et les populations locales à prendre leurs dispositions à l'avance. La finalité serait d'éviter les préjudices pouvant être provoqués par les catastrophes naturelles comme les inondations. Dans une autre lecture, les pouvoirs locaux sont, de ce fait, appelés à se mettre en alerte pendant toute la période des trombes. A Oran, une petite rafale peut être catastrophique faute d'actualisation du plan Orsec. «Aucun exercice de ce genre n'a eu lieu pendant plusieurs années», a indiqué un pompier, ajoutant que «les petites pluies annoncées par le BMS de l'Office national de la météorologie risquent de faire mal». Les responsables locaux sont plus que conscients de cette évidence incontournable. En effet, dans une sortie récente, le wali d'Oran n'a rien trouvé de mieux pour exprimer son irritation que d'alarmer, tout en tançant ses lieutenants, membres de son exécutif. Pour cause, les petites trombes qui se sont abattues dernièrement sur la ville d'Oran ont laissé apparaître plusieurs points noirs qui ont plongé les populations locales dans une inquiétude totale, leur rappelant les inondations de 2001. Le wali a, dans ses recommandations, interpellé les responsables des services hydrauliques et ceux de la Seor, à s'impliquer davantage dans la lutte préventive contre les intempéries et à faire preuve de vigilance. Le même responsable a haussé le ton en déclarant que «je ne veux plus voir de points noirs dans la wilaya d'Oran». Cet avertissement est survenu à la suite des dernières pluies qui se sont abattues sur la ville d'Oran où plusieurs lacunes ont été découvertes dont les difficultés rencontrées quant à l'évacuation des eaux pluviales dans plusieurs quartiers. En effet, un tronçon de la ligne du tramway d'Oran a été submergé par la boue, chose qui a nécessité un vidangeur. Le rond-point, situé à proximité de l'EHU 1er Novembre 1954, n'a pas été épargné par les inondations. Plusieurs autres points noirs ont été relevés dans les communes d'Es-Sénia et Bir El Djir. Une question est en droit d'être posée: la wilaya d'Oran est-elle prête à faire face à la saison hivernale? La deuxième ville du pays dispose d'environ 10.000 avaloirs. «Ce nombre de canalisations est insuffisant si l'on se réfère à l'état auquel plusieurs artères sont vouées à la faveur de la petite pluie», a-t-on indiqué. Inondations, stagnation des eaux, blocage des routes, sont autant de constats qui sont relevés durant chaque hiver. Cela survient au moment où les opérations de curage des avaloirs sont de plusieurs municipalités, effectuées de jour comme de nuit.