L'Algérie sera présente de diverses manières aux JCC. Poursuivant son action de promotion de la cinématographie algérienne dans le monde, l'Agence algérienne pour le Rayonnement culturel prépare la participation de l'Algérie à la 24e session des Journées cinématographiques de Carthage qui aura lieu du 16 au 24 novembre 2012. Les JCC sont un des plus importants événements culturels de la Tunisie mais leur audience et leur envergure lui donnent une dimension internationale attestée, notamment sur l'aire culturelle du monde arabe, de l'Afrique et de la Méditerranée. La qualité de sa programmation, sa bonne organisation et sa capacité à mêler harmonieusement la dimension populaire et les aspects professionnels ont fait des JCC un rendez-vous apprécié et attendu. Le succès de ces Journées s'explique aussi par la longévité exceptionnelle de cette rencontre biennale, créée voilà près d'un demi-siècle par le ministère de la Culture tunisien. Pour toutes ces raisons et, bien sûr, du fait des relations de bon voisinage entre les deux pays, le cinéma algérien a toujours été présent à cette manifestation où il a obtenu, au fil des années, de nombreux prix et distinctions. Plusieurs coproductions algéro-tunisiennes sont venues attester de cet esprit de fraternité et de collaboration. Cette 24e session des JCC est annoncée par ses organisateurs comme exceptionnelle. Ils soulignent, en effet, qu'il s'agit de la première après les grands événements qui ont bouleversé la Tunisie et le Monde arabe depuis le 14 janvier 2011, y voyant «une occasion de rupture» et une «possibilité de renouveau tout en restant fidèle à l'esprit pionnier des débuts». L'Algérie sera présente de diverses manières aux JCC. D'abord, à travers la compétition officielle, qui a retenu cinq films algériens dans les catégories long métrage, court métrage et documentaire. Cette participation compte deux films de fiction récemment produits par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, le long métrage Parfums d'Alger de Rachid Benhadj et le court métrage Le Hublot de Anis Djaâd. Ensuite, par l'hommage qui sera rendu à la cinématographie algérienne avec la projection de plusieurs longs métrages représentatifs de diverses périodes de la cinématographie nationale: La voix du peuple de Djamel Chnderli et Mohamed Lakhdar Hamina, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo, Le Moulin de monsieur Fabre, Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina, Nahla de Farouk Beloufa, Omar Gatlatou de Merzak Allouache, Tahya Ya Dido d'Ahmed Zinet, Louss de Rachid Benhadj, Gabla de Tarek Teguia. Ainsi que des courts métrages produits entre 2000 et 2010: Orange de Yahia Mouzahem (2003), Houria de Mohamed Yargui (2007), Khti de Yanis Koussim (2009), El Bab de Yasmine Chouikh (2009), Le dernier passager de Mounès Khammar (2010) et On ne mourra pas de Amel Kateb (2011). Enfin, des contacts seront entrepris durant ces journées auprès des professionnels présents, tant pour la coproduction que la distribution et cela dans le cadre de trois tables rondes autour de: «La coproduction», «Les centres de la cinématographie» et «Passé présent et futur de la Cinémathèque algérienne». Conçu comme une fête du cinéma et une plate-forme de rencontres et d'échanges, les JCC ont toujours constitué, au-delà de la compétition, un espace de promotion et de visibilité propice au cinéma algérien.