Al Ahly remporte son 7e trophée africain des champions Tenu en échec chez lui, au stade Borj El Arab d'Alexandrie 1-1, Al Ahly remporte son 7e trophée africain des champions grâce à sa victoire à Radès sur le score de 2-1 devant l'Espérance de Tunis, tenante du titre. En finale retour 2006, les Cairotes crucifiaient le Club Sportif Sfaxien à la dernière minute grâce à un but d'Aboutreika, dans l'enceinte de Radès, après avoir concédé le nul chez eux (1-1). Six ans après, le même scénario, ou presque. Ou plutôt de façon plus nette encore, puisque, à partir de la 61e minute et le 2e but égyptien, oeuvre de Walid Soliman, il n'y eut plus de match. Une grande partie des 30.000 supporters sang et or avaient déjà quitté l'arène de Radès. Une heure aura donc suffi à l'armada d'Al Ahly pour plier la finale retour de la Ligue des champions Orange, et empocher son septième titre continental après ceux de 1982, 1987, 2001, 2005, 2006 et 2008. Elle retournera le mois prochain au Japon pour tenter de représenter dignement le continent noir à la Coupe du monde des clubs. Au fond, si la suprématie du champion d'Egypte revu et corrigé par Houssam El Badry a été indiscutable, en revanche, personne n'a reconnu en cette douce soirée tunisoise l'Espérance, privée de ses deux joueurs du couloir droit, Samah Derbali et le Ghanéen Harisson Afful, suspendus pour deuxième avertissement. A la toute dernière minute de la première période, Hamdi Al Sayed sème un Walid Hicheri hors du coup et centre en direction de Nagy Geddo qui n'a plus qu'à ouvrir le plat du pied droit pour ouvrir le score. Puis, à la 61e minute, le même Hamdi Al Sayed sert Walid Soliman qui met dans le vent Mohamed Ali Ben Mansour, fixe le gardien Moez Ben Cherifia et le bat d'une frappe précise du gauche. A l'heure de jeu, la messe était déjà dite pour une Espérance crispée, empruntée, amorphe et statique. La rentrée dès le coup d'envoi de Youssef Msakni, deux semaines après son opération de l'appendicite et qui ne se sera entraîné avec le groupe que dans les deux derniers jours, a été une mauvaise inspiration de Maâloul qui a coûté très cher. Mais au final, les locaux auraient pu encaisser un autre but à la dernière minute du temps réglementaire sans la superbe détente du jeune gardien Ben Cherifia sur le penalty de Mohamed Aboutreika, entré en jeu à la 65e minute. Penalty provoqué par l'insaisissable Dominique da Silva qui avait longtemps joué dans le championnat tunisien, avec le CS Sfaxien. Mais ç'aurait été trop cruel pour un ensemble qui partait dans la peau du favori avant cette deuxième manche, et qui tombe pour la énième fois en finale, la deuxième en trois ans. Curieusement, cette finale n'a pas été pas très engagée. On s'attendait à de plus âpres duels, mais l'Espérance était carrément absente, passant à côté de la plaque, comme si ses joueurs étaient anesthésiés, au bout du rouleau, alors que la saison ne fait que commencer en Tunisie puisque l'on jouera dimanche la 2e journée. C'est le ministre tunisien des Sports, Tarak Dhiab, qui a remis le trophée au capitaine égyptien, l'excellent Hossam Ghaly lequel avait, à l'image de tous ses camarades, une pensée pour les victimes du drame de Port-Saïd, mais également pour la cinquantaine de jeunes enfants décédés le jour même dans une collision entre un train et leur bus, à Assiout, et pour lesquels une minute de silence a été observée avant la rencontre.