Les relations économiques ainsi que les questions du Mali et de la Syrie sont évoquées par Medelci et Davutoglu. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue turc, Ahmet Davutoglu, ont organisé hier à Alger une conférence de presse conjointe dans laquelle ils ont abordé les dossiers malien et syrien ainsi que la question des relations économiques entre les deux pays. Pour la cas malien, Algériens et Turcs sont d'accord pour préserver l'unité nationale du pays et encourager le dialogue entre les différentes parties. A une question sur la venue d'une délégation du groupe malien Ansar Eddine à Alger, Medelci a indiqué que ce n'est pas la première fois que l'Algérie prend langue avec tous les groupes de populations de ce pays. Sur le dossier syrien, les divergences entre Alger et Ankara sont plus profondes malgré la tentative de Medelci de minimiser la portée en soulignant que les deux capitales partagent le même point de vue sur la nécessité de la poursuite du dialogue entre les différentes parties. Visiblement, son homologue turc n'en voit pas l'utilité et aimerait plutôt que le président syrien, Bachar Al Assad, cède devant la pression des insurgés. Il pense que la situation serait meilleure pour les Syriens si l'occasion leur est donnée de choisir librement leurs dirigeants. Il a donné en exemples les cas libyen, tunisien et égyptien. Les deux ministres sont tombés d'accord pour poursuivre leurs consultations politiques sur différents dossiers et ils promettent de se rencontrer une fois par an. D'ores et déjà, Medelci est invité en décembre prochain à Istanbul pour participer au Forum arabo-turc pendant lequel la question palestinienne sera au programme. Ahmet Davutoglu et Mourad Medelci ont souligné la volonté d'Alger et d'Ankara de promouvoir les relations qualifiées de solides et d'historiques qui les unissent. Le ministre turc a indiqué que les relations algéro-turques sont séculaires ajoutant que chaque citoyen turc a beaucoup d'estime pour l'Algérie. «Nous souhaitons développer ces relations solides», a ajouté Davutoglu rappelant que les relations algéro-turques connaissent une évolution remarquée au volet économique et dans bien d'autres domaines. Les deux ministres ont à titre d'exemple les projets d'une valeur de 3,5 milliards de dollars menés en Algérie par les entreprises turques. Les deux ministre ont également évoqué le volume des investissements directs turcs en Algérie et qui dépasse les 4 milliards de dollars soulignant la nécessité d'exploiter et de dynamiser les compétences et potentialités dont disposent les deux pays en vue d'intensifier les échanges bilatéraux.