Le ministre a promis de revenir pour constater de visu si ses remarques ont été prises en considération. Les instructions du ministre de la Santé, à l'occasion de sa visite inopinée à l'hôpital d'Oran, semblent avoir porté leurs fruits puisque le service des urgences médico-chirurgicales, objet du courroux du premier responsable du secteur est l'objet depuis le début de la semaine d'intenses travaux de réfection. C'est ainsi que dans le service de réanimation où sont alités une vingtaine de malades, des travaux de réhabilitation sont engagés. La présence des malades dans ce grand chantier est due, selon des sources du service, au refus des responsables des autres structures médicales de les accueillir. La même ambiance est vécue par l'aile des urgences chirurgicales où des malades sont obligés de subir les nuisances sonores et autres dues aux travaux de réfection décidés après la visite du ministre. Des sources du service ont affirmé que ces travaux auraient dû être entamés depuis des lustres, puisque l'infrastructure avait atteint un état de dégradation avancé qui avait nui considérablement à la qualité des prestations. Mais curieusement, ces travaux ne sont pas du goût du personnel qui y voit une dépense destinée à assurer le confort du médecin-chef du service plutôt que celui des malades. En effet, nos sources ont affirmé qu'une salle de soins, située à l'étage, est transformée pour être réaménagée en salon pour le bureau du médecin-chef (sic). Ces derniers ont affirmé que 3 salles de malades ont été fermées la semaine dernière pour des transformations inutiles: la première transformée en salle de conférences, la deuxième pour les médecins de garde et la troisième sera une salle de soins pour les malades de «première classe». Le service souffre aussi de fréquentes pannes d'ascenseur obligeant les brancardiers à porter parfois les malades sur leur dos. Le ministre a promis de revenir pour constater de visu si ses remarques ont été prises en considération. Les travaux engagés depuis laissent penser que malgré cet effort, beaucoup reste à faire et la santé des Oranais ne pourrait être bien prise en charge qu'avec l'ouverture du nouvel hôpital de l'USTO.