Les experts militaires de l'Otan, arrivés en début de semaine en Turquie, ont entamé hier une tournée d'inspection des sites sur lesquels pourraient être installés les missiles Patriot dont le gouvernement turc a demandé le déploiement près de sa frontière avec la Syrie, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Cette mission était attendue hier sur une base militaire dans la province de Malatya, dans le sud-est du pays, qui abrite déjà un radar d'alerte de système de défense anti-missile mise en oeuvre par l'Alliance atlantique, a précisé Anatolie. Les 27 autres pays membres de l'Otan doivent formellement accepter dans les jours qui viennent la demande de leur partenaire turc. Inquiète des risques de débordement du conflit syrien, Ankara a demandé, la semaine dernière à l'Alliance, le déploiement de missiles sol-air Patriot près de sa frontière avec la Syrie, suscitant la colère de Damas et la mise en garde de ses deux principaux alliés, la Russie et l'Iran. Le gouvernement turc comme les responsables de l'Otan ont répété à plusieurs reprises ces derniers jours que ces Patriot n'avaient qu'une vocation strictement «défensive» et qu'ils ne serviraient pas à mettre en place une zone d'interdiction aérienne dans le nord du territoire syrien. Selon une source militaire turque, quatre à six batteries pourraient être déployées à Malatya, Diyarbakir et Sanliurfa (sud de la Turquie), ce qui nécessiterait le stationnement en Turquie d'environ 400 soldats de l'Alliance des trois pays qui possèdent le système Patriot (Etats-Unis, Pays-Bas et Allemagne).