Le F-4 Phantom turc abattu vendredi testait la d�fense antia�rienne syrienne pour le compte de l'Otan et sa destruction a montr� l'efficacit� des syst�mes russes dont est �quip�e la Syrie, estimaient des experts sp�cialis�s russes cit�s hier par l'agence d'Etat Ria Novosti. L'incident, survenu selon Ankara alors que l'appareil effectuait une mission d'entrainement au-dessus des eaux internationales, et selon Damas alors qu'il avait viol� l'espace a�rien syrien, a caus� un acc�s de tension entre les deux pays, et doit �tre au centre aujourd�hui d'une r�union de l'Otan dont la Turquie est membre. L'agence Ria Novosti affirme de son c�t�, citant l'expert Sa�d Aminov, que le vol visait �selon toute probabilit� � tester les syst�mes de DCA syriens dans le but de mettre au jour ses �l�ments �. �L'avion volait � basse altitude, et c'est un des �l�ments- cl�s de la violation de tout syst�me de d�fense antia�rienne �, ajoute Ria Novosti, citant M. Aminov, qui dirige le site sp�cialis� �Vestnik PVO�(Les nouvelles de la DCA). Une opinion partag�e selon Ria Novosti par l'expert russe Igor Korotchenko, du Centre d'analyse des ventes d'armes internationales. Le but probable de la mission �tait �de forcer les moyens de vis�e des batteries syriennes � se d�clencher, d'activer les stations radar, et peut-�tre de provoquer leur basculement en r�gime de combat�, indique l'agence, citant M. Korotchenko. �La Turquie est membre de l'Otan, o� se pratique l'�change de donn�es de reconnaissance avec les autres membres de l'alliance, et m�ne une activit� de renseignement radio-�lectronique active autour de la Syrie�, ajoute Ria Novosti citant cet expert. L'incident �t�moigne de l'efficacit� de la DCA syrienne, dont la base est constitu�e de batteries de moyenne port�e de production russe Buk-M2E, Petchora-2M et de syst�mes de DCA Pantsir-S1�, poursuit par ailleurs l'agence, citant Sa�d Aminov. La Russie, alli�e de longue date de Damas, a confirm� la semaine derni�re continuer de lui livrer, outre des h�licopt�res de combat apr�s r�paration, des moyens de d�fense anti-a�rienne. Moscou a soulign� que ces armements ne pouvaient �tre utilis�s que contre �une agression ext�rieure �. Un g�n�ral syrien fait d�fection et passe en Turquie Un g�n�ral syrien et deux colonels ont fait d�fection et sont pass�s en Turquie dans la nuit de dimanche � lundi, a annonc� l'agence de presse Anatolie, ce qui porte � 13 le nombre de d�fections de g�n�raux syriens sur le sol turc. Le g�n�ral, dont l'agence n'a pas pr�cis� l'identit� ni les fonctions, est entr� en Turquie par la province de Hatay (sud) en compagnie de deux colonels et 30 autres soldats ainsi que leurs familles, soit au total un groupe de 196 personnes comptant de nombreuses femmes et enfants, selon Anatolie. Un autre groupe de 28 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, est entr� en Turquie et a �t� accueilli au camp de Sanliurfa, pr�s de la fronti�re, selon Anatolie. Les d�serteurs et leurs familles sont eux h�berg�s dans le camp d'Apaydin, dans la province de Hatay, r�serv� aux militaires d�serteurs. Ce camp est strictement interdit � la presse. Les diff�rents camps turcs de r�fugi�s des provinces de Hatay, Gaziantep, Sanliurfa et Kilis accueillent actuellement 33 079 Syriens ayant fui les violences dans leur pays, selon un d�compte publi� hier par la Direction des situations de crise (AFAD). Le porte-parole du minist�re turc des Affaires �trang�res, Sel�uk �nal, avait �tabli vendredi � 12 le nombre de g�n�raux syriens r�fugi�s en Turquie. La Turquie, jadis alli�e politique et �conomique de la Syrie, a coup� les ponts avec le r�gime du pr�sident Bachar Al- Assad, pour protester contre la r�pression des mouvements d'opposition dans ce pays. Elle h�berge dans le sud du pays les dirigeants de l'Arm�e syrienne libre (ASL), fond�e par des d�serteurs de l'arm�e r�guli�re syrienne, et accueille r�guli�rement les r�unions du Conseil national syrien (CNS), la principale plate-forme de l'opposition syrienne. Le New York Timesa affirm� jeudi que la CIA contr�le des livraisons d'armes aux rebelles syriens par la fronti�re turque, pour s'assurer notamment qu'elles ne tombent pas entre les mains de combattants du r�seau Al-Qa�da.