En plus des Britanniques, Italiens, Espagnols, Allemands ou encore Turcs sont aussi attirés par le marché algérien. La visite de Lord Risby, nommé en tant que Représentant pour le partenariat économique avec l'Algérie, sera à Alger du 3 au 5 décembre. C'est sa première visite depuis sa nomination à ce poste le 12 novembre dernier par le Premier ministre britannique, David Cameron. Il commencera ainsi sa mission qui consiste à travailler pour la promotion des opportunités d'investissement pour les compagnies britanniques. Lord Risby a déjà visité l'Algérie en janvier 2012. Selon l'ambassade de Grande-Bretagne à Alger, cette visite a comme objectif d'assurer le suivi des projets en cours de réalisation et de procéder à l'identification de nouveaux créneaux pour un éventuel partenariat entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Cette visite focalisera sur les secteurs hors hydrocarbures, notamment l'éducation et l'enseignement de la langue anglaise, la santé et l'habitat. Il est déjà souligné que l'éducation et la santé sont des domaines où les compagnies britanniques sont déjà actives. Parmi les exemples cités, se trouve la confirmation, le 26 novembre dernier, par l'Université régionale de Cambridge de la visite d'un groupe d'enseignants algériens pour une formation en février 2013. En ce qui concerne la santé, la compagnie International Hospitals Group continue à négocier des projets de mise à niveau d'hôpitaux avec le soutien de l'ambassade de Grande-Bretagne. La visite de Lord Risby intervient immédiatement après celles de ministres algériens à Londres où Mourad Medelci s'est rendu du 19 au 22 novembre dernier. Il avait rencontré son homologue William Hague et a signé deux mémorandums d'entente. Medelci s'est également adressé à 80 représentants de grandes compagnies britanniques lors d'un événement organisé par la Banque Hsbc. Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, s'est également rendu jeudi dernier en Grande-Bretagne pour s'entretenir avec l'Agence de l'immigration du Royaume-Uni afin de soutenir la circulation des hommes d'affaires britanniques et algériens entre les deux pays. L'échange de visites de diplomates et de représentants spéciaux a pour but de booster les échanges commerciaux entre les deux pays qui ne cessent de s'améliorer. Il y a une semaine, l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Martyn Ropert, a donné à l'Expression un aperçu sur ces relations. Il souligne qu'il croit aussi bien à la stabilité politique qu'économique de l'Algérie, ajoutant qu'elle a une base macroéconomique solide. Il soulignera le fait que depuis la visite du Président Abdelaziz Bouteflika au Royaume-Uni, en juillet 2006, des échanges intenses et des visites officielles ont eu lieu. L'ambassadeur n'a pas manqué d'insister sur le fait que l'Algérie suscite un intérêt accru de la part des sociétés britanniques qu'il considère sous-représentées au vu du Plan quinquennal d'investissement. Même si, souligne-t-il, beaucoup de sociétés britanniques sont déjà présentes dans des domaines hors hydrocarbures tels que Hsbc, GSK, Unilever, British American Tobacco, AstraZeneca et Linguaphone, Language Solutions. Les gouvernements des deux pays sont prêts à faire mieux et prennent des mesures pour faire en sorte que cela puisse se produire. La Grande-Bretagne n'est pas le seul pays occidental à être intéressé par les opportunités d'investissement offertes par l'Algérie eu égard au ballet diplomatique dont Alger a été la destination. A titre d'exemple, l'envoyé spécial du président français, Jean-Pierre Raffarin, s'est entretenu récemment avec des responsables algériens pour déterminer l'avenir des relations économiques avec les deux pays. Italiens, Espagnols, Allemands ou encore Turcs sont aussi attirés par les marchés prévus dans le cadre de différents plans de développement.