Un camp de déplacés congolais a été attaqué par des «hommes armés» dans la nuit de samedi à dimanche près de Goma, ville clé de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) tout juste évacuée par les rebelles du M23, a-t-on appris auprès du HCR et du responsable congolais du camp. «Il y a eu une attaque par des hommes armés dans la nuit», a indiqué hier le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Kinshasa, Simplice Kpandji, évoquant des cas de viols, de pillage, mais pas de mort. Le porte-parole n'a pas identifié les agresseurs. Le camp de Mugunga III, où s'est produit l'attaque, est situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Goma. Mi-novembre, avant la progression de la rébellion du M23 sur Goma, capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, et ses environs, le camp abritait selon le HCR quelque 14.000 personnes. Aujourd'hui, sa population est estimée à entre 30.000 à 35.000 personnes. Le M23, qui combat l'armée régulière de RDC dans le Nord-Kivu depuis environ huit mois, avait pris Goma le 20 novembre, et d'autres localités des environs dans la foulée, avant de s'en retirer vendredi et samedi