Une stratégie nationale de lutte a été établie et s'étale de 2012 à 2015. Pour prévenir contre le sida, l'Algérie a établi un plan national stratégique de lutte contre le sida 2012-2015. Durant la même période, une stratégie nationale de l'élimination de la transmission mère-enfant de VIH/sida a été également tracée. C'est ce qui ressort de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec le bureau des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le programme commun de l'Onusida. Selon le Pr Sanhadji, quelque 30.000 Algériens vivent avec le virus du sida. Le taux de prévalence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord reste moyen avec 37.000 cas. Pour rappel, en 2011, le sida a tué 1,7 million de personnes dans le monde dont 1,2 million en Afrique subsaharienne, 250.000 en Asie du Sud et du Sud-Est et 23.000 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. «Objectif zéro» est le thème de la campagne mondiale de lutte contre le sida «zéro nouvelle infection au VIH», «zéro discrimination» «zéro décès lié au sida». Selon l'agence des Nations unies pour la lutte contre le sida (Onusida), 7 000 nouveaux cas d'infection au VIH, virus responsable du sida, sont recensés chaque jour à travers le monde. L'Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée avec 1,8 million de cas de contamination suivie de l'Asie du Sud et du Sud-Est avec 28.000 cas et de l'Europe orientale et de l'Asie centrale avec 140.000 cas. Le taux de mortalité par le sida a régressé durant les deux dernières années particulièrement chez les enfants et les nourrissons. Entre 2001 et 2011, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH au Moyen-Orient et en Afrique a augmenté de plus de 35%. La couverture du traitement contre le VIH reste faible à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, celle-ci étant estimée à 15%. Le Pr.Abdelouahab Dif a affirmé que «l'Etat assure 15 types de traitement contre le sida qui sont gratuits». Et d'ajouter: «En dépit des pénuries enregistrées de façon périodique, les séropositifs bénéficient d'un bon suivi et réussissent en majorité à avoir une vie normale.» Le chef de service à l'EHS d'El Kettar a appelé au lancement d'une campagne de sensibilisation en vue de toucher les lycéens, les universitaires et les chômeurs, vu que cette catégorie est la plus exposée aux fléaux sociaux. Pour sa part, le Dr. Amrani du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a exposé une communication sur la situation épidémiologique du sida en Algérie dans laquelle il est indiqué que la coordination intersectorielle est conforme aux trois principes, à savoir la promulgation du décret exécutif n°12-116 du 11 mars 2012 portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida, le financement basé essentiellement sur le budget national pour éviter la dépendance du financement international aléatoire et un partenariat de plus en plus renforcé avec les agences du système des Nations unies. Selon le Pr Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a précisé que «la prise en charge des malades est gratuite en Algérie, il reste le développement du dépistage».