Les résultats de la récente élection locale n'augurent pas d'un avenir meilleur pour bon nombre de communes et pour cause, la faiblesse des écarts entre les vainqueurs. La loi mise en oeuvre pour remédier aux situations de blocage qui avaient caractérisé plusieurs communes lors de la précédente mandature ne réglera pas totalement la situation. Pas moins de 28 communes vivent la menace du blocage si les alliances ne dénouent pas le fait. 17 APC sont ménagées puisque les formations élues peuvent désigner le premier magistrat sans encombre. Partout ailleurs, le premier responsable sera retenu après une élection des nouveaux membres de l'exécutif. Les oppositions diffèrent d'une commune à une autre. A Ouled Rached, une commune de la daïra de Bechoul, le FFS et le RND sont au coude à coude avec trois sièges chacun. Chaque tête de liste a besoin de l'appui du FM (2), de Fedjr El Jadid (2), du FLN, du RND et du RCD avec un siège pour chaque formation, pour passer. A M'chedallah, le RCD (7 sièges) est opposé à une liste indépendante qui a récolté sept places. Le FFS, avec trois places, le RCD et le RND avec 2 sièges chacun peuvent faire basculer la tendance. A Boudrerbala, daïra de Lakhdaria, le MPA (4) et le FLN (4) auront chacun besoin de l'apport du FAN (3) pour désigner le maire. Au chef- lieu de daïra de Bechloul le MPA (4) est opposé au RCD (4). A Bouira, ville, les informations font état d'un deal entre le RND et le PJ et la présidence reviendrait au candidat du RND au dépend de celui du FLN qui a eu le même nombre de sièges, huit, que son rival. La situation n'est pas aussi claire à Aghbalou où le vieux parti d'opposition d'Aït Ahmed aura besoin d'une aide du FLN, du RND ou du RCD pour battre le FAN. Dans ce véritable imbroglio non prévu par la réglementation, nombreuses les communes qui se retrouveront dans des impasses, surtout que le choix et les alliances ont tendance, à se former au regard des personnes et non en conformité avec les idéaux du parti. Il n'est pas étonnant de voir dans certaines contrées, le FL et le FFS s'allier pour contrecarrer les autres. Parce que les pourparlers échappent aux responsables des formations, parce que beaucoup de partis n'ont pas d'ancrage local, parce que nombreux sont ceux qui ont utilisé ces partis juste pour se présenter... les pourparlers se font en coulisses. C'est moyennant les détachements, les vice- présidences et parfois à coup de millions de centimes que les unions se forment.