Mme Sadok Nadira est prête à user de tous les moyens pour faire dans la contestation. La situation se corse dans la commune de Bousfer, localité située à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya d'Oran. Un semblant d'apaisement est revenu mais loin d'être définivement assuré étant donné que les contestataires de l'élection de Mme Sadok Nadira, ne décampent pas, et sont plus que mobilisés et déterminés à aller loin dans leurs revendications: détrôner, vaille que vaille, la candidate élue. Cette dernière, issue du Front national algérien, aurait pris la route de Tlemcen, le temps que la situation s'apaise. Cela intervient au moment où la sécurisation du siège de l'APC de la commune de Bousfer, l'habitation de la présidente d'APC élue ainsi que le local du commerce de son époux est assumée par un impressionnant dispositif de sécurité. Cette information, qui continue à circuler dans la wilaya d'Oran, particulièrement dans la commune côtière de Bousfer, domine l'actualité locale dans le même temps les critiques ne manquent pas. Si d'aucuns estiment que «la présidente est fugitive» d'autres croient que la candidate a fui la zone étant donné que c'est de sa personne qui a été ciblée. Sa présence dans le territoire de sa commune continue à alimenter la colère de ses détracteurs en particulier ceux qui continuent à la cibler tout en l'accusant d'avoir été élue grâce à une fraude massive à laquelle ont pris part les militaires de la base aérienne de Bousfer. La menace de graves représailles, émanant de plusieurs dizaines de jeunes, la poursuivait depuis la nuit qui a suivi l'annonce de son plébiscite. Indéfectiblement soutenue par la hiérarchie du parti qu'elle représente, la candidate, baptisée localement «Dame de fer», n'est pas près de céder ni encore moins de lâcher le poste qu'elle a arraché par la force de l'urne. En effet, Mme Sadok Nadira est prête à aller jusqu'au bout dans sa logique en ne lâchant pas son poste. Comme première mesure prise, la candidate contestée a actionné la machine judiciaire en déposant plainte contre deux partis politiques, le RND et le MPA, ainsi qu'un fournisseur qui sous-traitait avec l'APC avant 2007. Ce dernier a été écarté des affaires de la municipalité dès l'arrivée de Mme Sadok à la tête de l'APC de Bousfer. Sur un autre registre, les tractations en vue de la constitution des exécutifs communaux, se poursuivent dans plusieurs municipalités. Cinq jours après les élections, le spectre de la chaise vide plane dans plusieurs communes dans lesquelles les partis ayant postulé n'ont pas obtenu la majorité. La majeure partie des municipalités sont en ballottage tandis que leur devenir n'est pas encore tranché faute d'accointances qui peuvent lier les élus issus des partis aux idéaux et convictions politiques divergents. Parmi ces dernières figurent la commune d'Oran et celle de Bir El Djir. Dans le cas de Bir El Djir, les choses se sont sérieusement compliquées. En dépit de la coalition de plusieurs formations comme le MPA, le FM et le PNA, la course à l'occupation des postes-clés, P/APC et vice-Président de l'APC, reste toujours ouverte. Le FLN et le MJD sont les deux partis en mesure de concourir, la finalité recherchée étant de s'assurer la majorité absolue.