Les élections locales du 29 novembre dernier ont été marquées par des incidents avant, pendant et après leur déroulement. Le dernier en date remonte à la journée d'hier lorsqu'un élu du RND a agressé physiquement une élue du PT dans la commune de Aïn Dheb, wilaya de Tiaret. L'élu RND qui voulait prendre les rênes de la commune à tout prix, faute d'une majorité absolue, a réclamé la voix de l'élue du parti de Louisa Hanoune pour accéder au poste du maire et contrecarrer les élus du FLN. La femme, rouée de coups à l'intérieur du siège de la mairie de Aïn Dheb, a été admise à l'hôpital Youcef- Damardji de Tiaret et un certificat d'incapacité de travail de 15 jours lui a été délivré par le médecin légiste. Le responsable local du PT a déposé plainte au niveau du tribunal de Sougueur. Cet incident nous rappelle une autre scène similaire, mais pour une raison différente et qui s'est déroulée au niveau d'un bureau de vote dans la commune de Hussein Dey à Alger, le jour même du scrutin. Un candidat du Front pour une Algérie nouvelle (FAN) qui voulait assister à l'opération de dépouillement a été passé à tabac par un policier. La victime a été transportée à l'hôpital Zmirli où des soins lui ont été prodigués. Mais l'incident le plus grave est celui enregistré dans la commune de Bousfer à Oran où le domicile de la P/APC sortante, reconduite après les élections, ainsi que le commerce de son mari ont été ciblés par des manifestants qui contestaient les résultats des élections dans la commune. Les frondeurs ont demandé d'annuler le vote des militaires de la base aérienne de Bousfer grâce auquel, ont-ils accusé, la maire sortante, Sadok Nadira, du Front national algérien (FNA) a été reconduite.