Deux citoyens de la localité de Boghni ont trouvé la mort, hier vers 4h du matin, dans l'effondrement d'un pont sur la route reliant Boghni à Tizi Ouzou via Draâ Ben Khedda au lieudit Kantidja. Hier, dans l'après-midi, le même bilan faisait état de neuf personnes blessées dont cinq dans un état grave. L'incident est survenu au niveau du quatrième pont en venant de Boghni, alors que les véhicules étaient en passage en-dessus. L'effondrement a, selon nos sources, causé la chute de quatre véhicules. Rappelons que la route est demeurée depuis hier fermée à la circulation contraignant les usagers à dévier vers Draâ El Mizan pour rejoindre Tizi Ouzou. Selon toujours des témoins, le pont a cédé juste après le passage d'un camion semi-remorque. Les véhicules tombés dans le ravin étaient juste derrière ce poids lourd qui s'en est sorti de justesse. Pour sa part, le ministre des Transports Amar Ghoul, a effectué une visite d'urgence dans la wilaya de Tizi Ouzou pour s'enquérir des familles des victimes et des blessés. Ainsi, après un passage sur les lieux de l'accident situé à Kantidja, le ministre s'est rendu au chevet des blessés admis au CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou. Avant cela, sur le lieu de l'accident, le ministre, accompagné des responsables locaux à leur tête le wali, Amar Ghoul a instruit les techniciens des travaux publics à lancer dans l'immédiat une expertise technique pour mettre la lumière sur l'état des ponts et situer les responsabilités. Pour le ministre, la réouverture de la route est désormais une priorité absolue. Pour se faire, les responsables locaux devront accélérer, selon lui, l'étude d'une autre route prévue pour remplacer celle fermée étant située sur le périmètre du barrage de Tizi N'telata. Amar Ghoul s'est également enquis de l'état des trois autres ponts pour lesquels il a instruit d'autres études techniques pour leurs réfections. En fait, le pont en question est le deuxième d'une série de quatre en venant de Boghni vers Draâ Ben Khedda. Construits, selon une source, des services des travaux publics, dans les années 1940 par l'administration coloniale, ces infrastructures sont fabriquées en métal. Erigés pour les besoins de cette époque, ces ponts reliaient des tronçons à deux voies exigües.