En grève depuis plusieurs jours, les travailleurs de l'Erenav ont bloqué hier la route de l'arrière-port de Béjaïa. Cette action qui n'a pas manqué de provoquer d'énormes bouchons à travers la ville de Béjaïa, reste motivée pour l'essentiel par la décision prise à l'encontre de quatre cadres syndicaux par le directeur de l'unité. Ce dernier a tout simplement licencié trois d'entre eux et rétrogradé le quatrième. Dans une longue déclaration, qui nous est parvenue hier, l'union de wilaya Ugta s'est interrogée sur le devenir de la wilaya mettant en exergue une situation caractérisée par des tentatives de déstabilisation, le silence avéré des responsables concernés par la crise qui secoue l'ETR, les sanctions prises à l'Erenav et la délocalisation et les fermetures injustifiées des entreprises dans la wilaya. L'Ugta exige, la prise en charge des problèmes, la levée de toutes les sanctions et le maintien de l'entreprise de Sdodimav dans la localité d'El Kseur. Compte tenu de la situation qui prévaut, l'union de wilaya de Bejaia interpelle la centrale syndicale de Sidi Saïd pour peser de tout son poids et intervenir pour le règlement de ces problèmes. Lesquels sont réels et débordent même sur la voie publique pour toucher au quotidien d'autres habitants. La situation qui a prévalu hier à Béjaïa est à ce titre assez illustratif. Les travailleurs frondeurs de l'Erenav ont dénoncé «le mutisme», observé par les responsables quant à leurs revendications liées notamment à l'alignement de leurs salaires avec leurs camarades qui assurent les mêmes fonctions au niveau des autres unités à l'échelle nationale, leur titularisation et promotion conformément à la loi. Les sanctions prononcées par le directeur de l'unité ont poussé les travailleurs à sortir dans la rue avec tout ce que cela charrie comme conséquences sur les autres activités, notamment celles du port.