Un colloque national qui établira des règles de travail pour la promotion «durable» du secteur industriel, se tiendra prochainement. Les moyens de relance de la production industrielle seront examinés par un groupe de travail, composé de cadres du ministère de l'Industrie, de la Centrale syndicale Ugta et d'experts. La mission première de ce groupe, installé jeudi à Alger, par le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, sera «orientée vers la promotion et la dynamisation de la production industrielle nationale en vue de couvrir le marché algérien et réduire les importations.» Le groupe tiendra plusieurs rencontres régionales avec les représentants des entreprises industrielles en prévision de la tenue d'un colloque national qui établira des règles de travail pour la promotion «durable» du secteur industriel, indique-t-on auprès du ministère. Les questions organiques des entreprises comme l'inadaptation des équipements et la mauvaise gestion ainsi que le climat d'affaires sous ses aspects matériel et administratif, seront recensés par le groupe qui aura évalué les problèmes qui entravent la production industrielle. Cette action gravitera autour des séances d'écoute et d'examen qui seront dirigées par des groupes locaux dans différentes régions du pays. A cet effet, une plate-forme de revendications et les perceptions des travailleurs et des chefs d'entreprises sera dégagée lors de ce débat afin d'impulser un nouvel élan à la production industrielle nationale, a déclaré le ministre. Cette démarche fait suite à la dernière réunion tripartite qui a regroupé le premier ministre Abdelmalek Sellal, l'Ugta et les représentants du patronat. L'expert en économie Mustapha Mekidèche, a estimé que les rencontres qui seront organisées par le groupe visent à aboutir à une «vision pragmatique» reposant sur une approche locale et régionale, et à tenter d'élaborer une feuille de route.» L'expert a estimé que «nous ne pouvons pas imaginer le développement du secteur de l'industrie sans l'aide publique, car celle-ci a un rôle important à jouer, particulièrement dans les secteurs stratégiques». Le représentant de l'Ugta, Omar Takjoute, a estimé, quant à lui, que la création de ce groupe répond à une revendication formulée par la Centrale syndicale visant à approfondir la concertation autour de la croissance de l'économie productive. Le but de la participation de l'Ugta «est d'accompagner les recommandations et les décisions et de la commission pour améliorer la situation des entreprises et re-dynamiser l'investissement.» «Notre premier objectif est de sauvegarder les postes de travail actuels et d'oeuvrer au développement de l'entreprise et à la création de nouveaux postes d'emploi», a-t-il conclu. Faut-il rappeler que le Premier ministre, avait invité le patronat en novembre à «bâtir ensemble un vrai pacte de croissance» pour relancer l'investissement et la production nationale et, partant, l'industrie. Cette proposition avait été faite lors de la réunion avec les représentants du patronat et la Centrale syndicale Ugta. Il avait alors souligné: «En 2013, je souhaite que nous bâtissions ensemble un vrai pacte de croissance (...) Il n'est plus possible de se contenter d'avoir seulement 700 000 PME en Algérie.» Il avait également assuré que «le gouvernement est déterminé à prendre en charge les propositions du patronat pour dynamiser les entreprises et relancer l'investissement productif» ajoutant que «nous ne sommes pas de ceux qui parlent de l'économie de l'après-pétrole, mais nous disons qu'il faut développer une croissance avec le pétrole.» Sellal, qui a souligné à l'adresse des PME, que le gouvernement «sait que vous avez des difficultés», a affirmé devant le patronat et les représentants de l'Ugta «nous avons besoin d'une vision rénovée.» de l'économie nationale.