Depuis mars 2011, l'UE a pris 19 trains de sanctions commerciales et financières, visant des personnes proches du régime et des sociétés ou administrations, en plus d'un embargo sur le pétrole et sur les armes. Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a appelé hier la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, en visite à Damas, à intervenir pour la levée des sanctions contre son pays en proie à un conflit dévastateur. M.Mouallem, cité par l'agence Sana, a affirmé à Mme Amos que les sanctions économiques imposées à la Syrie par les Etats-Unis et l'Union européenne étaient «responsables des souffrances endurées par les citoyens syriens», demandant que l'ONU intervienne pour «les faire annuler». Il a également demandé que «l'ONU porte ses efforts sur la réédification des infrastructures et hôpitaux qui ont été détruits par les bandes terroristes armées» en Syrie, en proie depuis mars 2011 à un conflit qui s'est militarisée face aux attaques de la rébellion appuyée de l'étranger. M.Mouallem a encore souhaiter «coordonner» avec l'ONU la distribution des «aides humanitaires à leurs destinataires lésés par les attaques des bandes terroristes armées contre les propriétés publiques et privées». La responsable de l'ONU a affirmé que son bureau à Damas «continuera de fournir les aides humanitaires en coordination avec le gouvernement», selon Sana. En raison de la dégradation des conditions de sécurité, l'ONU - qui comptait un millier de collaborateurs internationaux et locaux en Syrie -, a décidé début décembre de suspendre ses opérations dans le pays et d'y retirer son personnel international «non essentiel». Elle a maintenu une présence avec du personnel local. Depuis mars 2011, l'Union européenne a pris 19 trains de sanctions commerciales et financières, visant des personnes proches du régime et des sociétés ou administrations, en plus d'un embargo sur le pétrole et sur les armes. L'armée syrienne livrait de violents combats hier aux rebelles dans les quartiers sud de Damas, et massaient des renforts en vue de prendre d'assaut la localité proche de Daraya, assiégée depuis un mois, selon une ONG syrienne. Près d'Alep (nord) les rebelles ont pris une grande partie d'une des plus importantes écoles d'infanterie du pays qu'ils assiégeaient depuis trois semaines, tuant au moins neuf soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, bnasé en Grande-Bretagne). Cette ONG, a indiqué que des combats avaient lieu dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le sud de Damas, où les rebelles affrontent soldats et combattants palestiniens. Deux bombes ont explosé dans la nuit dans le quartier de Qadam (sud), tandis que de nombreuses roquettes ont frappé Yarmouk et Barzé (nord), a précisé l'Osdh. De son côté, la télévision syrienne a affirmé que l'armée avait trouvé «une voiture piégée bourrée de 1 000 kg d'explosifs à Barzé», un quartier du nord de la capitale. En périphérie sud-ouest de Damas, l'Osdh a fait état de raids aériens sur Mouadamiya al-Cham et de l'envoie de renforts militaires vers la ville voisine de Daraya. La périphérie sud-ouest de Damas est au coeur des combats entre les rebelles qui cherchent à gagner la capitale et l'armée syrienne.