Un groupe de trente entreprises sous-traitantes en mécanique a été sélectionné pour des projets de développement de l'industrie mécanique et automobile réalisés en partenariat avec les Américains et Français, a indiqué mardi à Alger le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Cherif Rahmani. Spécialisées dans la fabrication des composants, éléments et pièces de rechange dans le machinisme agricole et l'automobile, ces PME privées bénéficieront «d'une mise à niveau financière et technique en Algérie et à l'étranger avec l'aide de l'expertise étrangère», a précisé le ministre à la presse en marge d'une cérémonie de remise du prix algérien de la qualité (PAQ) qui clôt la 17e Journée nationale de la normalisation. Le développement de la sous-traitance en mécanique autour de l'usine de Constantine qui fabrique des tracteurs sous la marque américaine Massey Ferguson ou la future usine Renault, vise à limiter les importations car, a-t-il souligné, «l'automobile, le tracteur ou le produit pharmaceutique doit être de qualité.» Des formations en mécanique seront programmées au niveau des usines et des entreprises de sous-traitance, parallèlement à la création de centres de formation spécialisée en direction de la filière. «Il y aura des centres de formation qui seront dédiés à l'apprentissage de la mécanique et de l'automobile en particulier où des jeunes seront formés par des experts étrangers sur les technologies et le savoir-faire» a-t-il ajouté. Il a également affirmé que l'Algérie s'est dotée d'une stratégie de relance de son industrie mécanique «filière par filière», relevant l'importance d'une telle démarche sur l'emploi et l'acquisition du savoir-faire industriel.«L'industrie automobile permet de créer des milliers d'emplois, elle a un effet démultiplicateur et structurant sur le territoire, comme elle introduit un savoir-faire et un esprit industrieux, ce qui permet de faire évoluer le savoir faire algérien», a insisté le ministre. Faisant référence au projet algéro-amércian de fabrication de tracteurs à Constantine qui vient d'entrer en production, et à la future usine automobile que doit réaliser le français Renault, il a souligné que ces deux projets sont «des unités algériennes». «Contrairement à ce qui se fait au Maroc (avec l'usine Renault de Tanger, Ndlr), où ce sont des unités étrangères. Ici, ce sont des unités algériennes où l'investisseur est dans le capital avec nous et prend tous les risques», a-t-il dit. Interrogé sur la future usine automobile de Renault en Algérie, dont l'accord sera signé mercredi lors de la visite du président français François Hollande à Alger, Rahmani a répondu: «ce qu'a dit M. Sellal suffit.» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a confirmé lundi soir à la télévision «France 3», la signature d'un contrat entre Renault et la Société nationale des véhicules industrielles (Snvi), lors de la visite du président Hollande à Alger. L'usine de fabrication de véhicules Renault, financée à hauteur de 51% par l'Algérie et 49% par Renault, sera implantée à Oran et emploiera quelque 6000 travailleurs. Le ministre s'est toutefois refusé à commenter des informations rapportées par la presse en France sur une possible participation de l'Algérie dans le capital du groupe automobile français Peugeot. «Je ne parle pas des industries étrangères en Algérie. Ne vous laissez pas abuser par des informations qui viennent d'ailleurs. Ecoutez ce que vous disent les médias algériens», a-t-il répondu.