Abdelwahab Rahim Une nouvelle association patronale composée d'investisseurs nationaux vient de voir le jour, après quatre ans d'attente. Le coup d'envoi a été donné hier au niveau du nouveau siège sis la Tour des Affaires de l'hôtel Hilton. Devant un parterre de journalistes, M.Abdelwahab Rahim, président de cet organisme s'est longuement étalé sur les missions principales de l'Union nationale des investisseurs à savoir dynamiser l'investissement et encourager la diaspora algérienne à investir dans le pays. Il s'agit également de mieux organiser les investisseurs, d'élaborer des études et d'arrêter des démarches pour faciliter l'investissement et le partenariat. Il est également question de «constituer une banque de données pour les investisseurs, d'encourager la communauté algérienne des affaires, installée à l'étranger, à investir en Algérie et de mettre en place un lobbying à l'échelle nationale et internationale pour promouvoir les investissements». Avant d'ajouter, que l'Algérie a beaucoup perdu à cause de la bureaucratie et la non-stabilité juridique. L'orateur est revenu sur les obstacles qui freinent l'investissement en Algérie, soulignant les différentes interprétations des textes et lois régissant l'investissement par les différentes administrations en charge du dossier. Au sujet de la règle des 51/49%, le président de l'Union nationale des investisseurs considère qu'il s'agit d'un «faux problème», soulignant que cette règle existe dans d'autres pays et cela n'empêche en rien le développement des investissements. L'autre obstacle que rencontrent les investisseurs est la bureaucratie. A ce sujet, le président de L'UNI, dira: «La lenteur administrative nous mène vers une situation plus qu'alarmante. La production nationale a baissé de 18% à 5%, suite au passage des investisseurs algériens de la production vers l'importation.» S'exprimant sur la situation économique que connaît le pays, le président de l'UNI précise que leur défi c'est l'emploi. «Si l'on ne relève pas ce défi, on n'aura pas fait grand-chose. On y reviendra alors. Vous avez des échéances.» M.Rahim a même donné des chiffres sur la hausse du chômage: «En 2020, dans sept ans, nous allons avoir dix millions de personnes de plus de 20 ans qui vont arriver sur le marché de l'emploi en même temps. Nous sommes aujourd'hui 18 millions et nous avons un taux de chômage important. Le phénomène existe. Si on ne fait rien, ce chômage va augmenter et en plus vous aurez 10 millions qui vont arriver d'un coup par la croissance démographique. On va passer grosso modo à 28 millions de personnes sur le marché de l'emploi. La solution n'est pas miraculeuse. C'est l'investissement, l'investissement et encore l'investissement», insiste le conférencier en précisant, que l'Union nationale des investisseurs lance un appel à tous les investisseurs algériens afin d'adhérer à l'association afin de participer à un changement meilleur de l'économie nationale, car l'UNI qui est la nouvelle organisation patronale vise à établir un dialogue avec les différentes autorités pour apporter des propositions sur la base de son expérience. L'objectif étant d'obtenir «un processus clair de l'acte d'investir et une cohérence des procédures», est-il souligné par les initiateurs de cette union.