Les alliances sont laissées à l'initiative locale Le score serré entre le FLN et le RND, à l'issue du double scrutin du 29 novembre dernier, suscite l'appréhension mutuelle. Les sénatoriales, prévues à la fin du mois en cours, mobilisent notamment les partis. Conçu du temps de l'ancien président de la République, Liamine Zeroual, cette institution instaurant le bicaméralisme continue à susciter les convoitises. Le FLN et le RND présenteront des candidats à travers les 48 wilayas. Le score serré entre les deux partis suscite les appréhensions. Pour obtenir le maximum de sièges pourvus pour cette opération de renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation, les alliances contre nature et la chkara raviront encore la vedette aux convections, programme et morale politiques. Ces formes de corruption politique auraient ainsi marqué toutes les récentes opérations électorales et les institutions qui en sont issues (APN, APC, APW), pour déteindre sur le Conseil de la nation, selon les observateurs. Les alliances laissées à l'initiative locale se feront au cas par cas, selon Nassim Sidi Saïd, Cadre du parti. La formation d'Ahmed Ouyahia a obtenu jusqu'à hier 407 communes et 12 APW. Le nombre de communes non encore installées après l'expiration du délai réglementaire reste non-négligeable selon certaines sources. Ce nombre est estimé à plus de la soixantaine par certains et plus de 200 selon d'autres. Cela même si certaines APC cataloguées dans le cas de force majeure ou d'empêchement ont été installées au niveau des chefs-lieux de daïra. Cependant, dans d'autres communes et wilayas, la situation vire au blocage, car une partie des élus refuse toujours de répondre à la convocation. Laissées également à l'initiative locale, les alliances qualifiées par Aïssi Kassa de «combinaisons et manoeuvres», se feront sous la supervision et le suivi des secrétaires des mouhafadha, ainsi que les membres du bureau politique. Echaudé par la tournure défavorable, prise par les alliances pour les APC, le FLN affûte ses armes pour arracher le maximum des siéges au Sénat. Le point de situation datant d'avant-hier, fait état, selon le porte-parole de ce parti, de 527 communes présidées par un maire FLN et 24 APW pilotées par un élu issu de cette même formation. Près de 7800 sièges (APC et APW), soit un tiers du nombre total qui est de l'ordre de 24.000 siéges pourvus pour les deux scrutins, sont adjugés par le FLN. La wilaya de Tlemcen disputée par les listes du FLN et du RND, demeure encore bloquée. Le FLN accuse le wali de Tlemcen de favoriser la liste de son rival. Les querelles autour de la présidence de l'APW d'Oran reste encore de mise, puisque le FLN qui conteste son installation et son attribution au RND, a saisi le tribunal administratif, selon Aissi Kassa. D'après son chargé de la communication, Farouk Siraj, le MSP compte être en lice pour les sénatoriales au niveau d'une vingtaine de wilaya. Le nombre de communes conquises par cette formation islamiste qui présidera la seule APW de M'sila, passe de 11 à 68 municipalités. Le MPA est un autre parti qui prendra part à ces sénatoriales tandis qu'il est fort probable que le RCD ne sera pas de la partie. Le changement de la moitié du Conseil de la nation va toucher également la moitié du tiers présidentiel. Autrement dit, 24 sur 48 nouveaux sénateurs seront désignés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Parmi les 24 sénateurs sortants figure l'actuel président, Abdelkader Bensalah. Ce dernier peut être reconduit par le chef de l'Etat.