Aujourd'hui, plus que jamais, le jeune sans travail a toute latitude pour investir. Le dispositif relatif au microcrédit vient de connaître une refonte presque totale. Au Conseil des ministres de dimanche, une nouvelle réglementation régissant ce domaine, a été promulguée. Après des années de pratique marquées par des piétinements et surtout par un manque d'uniformisation, il est aujourd'hui impératif de repenser l'expérience pour aller de l'avant. C'est ainsi que la réunion du Conseil des ministres a défini un nouveau dispositif qui permettra sans nul doute, la relance de la petite et moyenne entreprise, tout en atténuant le taux de chômage chez nos jeunes. C'est ainsi que ce nouveau dispositif s'adresse directement à des catégories de citoyens sans revenus ou disposant de petits revenus. La nouvelle décision vise à encourager la création d'activités, y compris à domicile et s'articule autour de quatre projets de décrets. Le premier texte identifie les catégories de citoyens auxquels il s'adresse. Il fixe, par ailleurs, les seuils minima et maxima des coûts de projets éligibles au dispositif, tout en définissant le volume et la nature des aides accordées sur le fonds de soutien au microcrédit. Le deuxième projet de décret porte sur la création et la fixation des statuts de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Cette dernière aura pour missions prioritaires l'accompagnement, le soutien et le suivi des activités de bénéficiaires du microcrédit. Le troisième texte vient fixer les conditions et le niveau d'aide accordés aux bénéficiaires ainsi que les avantages consentis. Enfin, le dernier porte sur la création et fixe les statuts du fonds et garantie mutuelle des microcrédits. Cette «entente» aura pour mission de garantir les microcrédits accordés par les banques et établissements financiers aux bénéficiaires. Dans ce contexte, bien précis, cette refonte des textes constitue un pas positif pour améliorer le quotidien du jeune chômeur. Un point positif est à souligner. Il s'agit de l'octroi de ce microcrédit sans pourtant exiger l'existence d'un local. Ainsi de telles activités pourront bénéficier d'un crédit allant de 50.000 DA à 400.000 DA avec un concours de l'Etat sous diverses formes. Le texte du Conseil des ministres établit la forme des prêts à consentir. Le prêt «non rémunéré» (PNR) intervient lorsque le coût du projet est supérieur à 100.000 DA. Il est destiné à compléter le niveau de l'apport personnel requis pour être éligible au crédit bancaire. En ce qui concerne la deuxième forme des prêts, elle porte sur «la bonification» de taux d'intérêts des crédits bancaires obtenus. La troisième forme touche au prêt «non rémunéré» au titre de l'acquisition de matières premières ne dépassant pas la somme de 30.000 DA.