La Tunisie est le théâtre depuis plusieurs mois d'agitation sociale au moment où le gouvernement provisoire a mis au point une feuille de route pour garantir le processus de transition démocratique, enraciner les fondements du pouvoir et établir des institutions constitutionnelles stables. La dernière en date est celle enregistrée samedi soir à Djerba lorsque des centaines de personnes appartenant aux comités de « protection de la révolution », proches du mouvement islamique Ennahdha, avaient envahi les lieux où se tenaient des réunions du mouvement « Nidaa Tounes » (Appel de la Tunisie, opposition). M. Béji Caid Essebsi, leader de cette formation politique, n'a pas manqué de saisir l'occasion pour adresser des critiques au gouvernement provisoire l'accusant de « complicité » avec les comités de protection de la révolution « appartenant » au mouvement Ennahdha. Il a qualifié Ennahdha de « plus grand danger pour le pays et de menace pour la sécurité des Tunisiens », estimant que les personnes qui ont saboté les réunions de son parti appartenaient au mouvement et aux comités de protection de la révolution.