Peu d'universitaires figurent sur des listes contestées par des militants. La phase du dépôt des candidatures pour les prochaines élections locales a été clôturée mercredi à minuit. Même si les listes restent encore tributaires des décisions de la commission juridique de validation, les noms annoncés suscitent diverses réactions. Pour le vieux parti, la majorité des citoyens y voit la main de l'actuel député et mouhafadh de Bouira. Le choix des candidats semble n'avoir pas obéi à des critères précis mais serait issu selon certains partisans de l'ex-parti unique, du travail en coulisses. La surprise reste l'éviction de l'actuel maire Larbi Mohamed qui a eu à gérer la commune durant deux mandats. Même s'il affirme s'être retiré, le secrétaire de la kasma de Bouira aurait fait les frais du travail d'une commission dévouée au mouhafadh. Le même scénario est vécu pour la liste APW puisque le président actuel a été déclassé alors qu'il était attendu tête de liste. Le RND vit la même situation. L'ensemble des élus de l'APW et des cadres du Rassemblement se sont retrouvés hors-course. Là-aussi, c'est le secrétaire de wilaya par intérim et président de la commission de candidature qui est montré du doigt, surtout qu'il mènera la liste du parti. Au niveau de la commune du chef-lieu, c'est un candidat qui est à son énième mandat qui figurera en haut de l'affiche. Le FFS, qui a opté pour le motus, aurait intégré d'ex-RCDistes aussi bien pour la commune que pour la wilaya. Le parti d'Ait Ahmed veut profiter du marasme qui ronge les deux partis au pouvoir pour peut-être accaparer l'APW et devenir la première force politique da la région. L'alliance verte, chère à Bouguerra Soltani, aurait choisi le secrétaire de wilaya du MSP pour mener son «bateau» à bon port. A la question de savoir le pourquoi de ces situations, la réponse est unanime. Les actuels postulants visent tous les sénatoriales, puisque Bouira sera concernée par deux renouvellements du tiers, d'ici 2017. Une autre remarque, et pas des moindres, s'impose au regard de ces listes: les universitaires se comptent sur les doigts d'une main. Ces facteurs influeront, à n'en pas douter, sur le taux de participation puisque nombreux sont ceux qui appellent au boycott et au refus d'un état de fait où l'intérêt collectif est relégué aux calendes grecques. Précisons enfin que 24 formations politiques participent à ces élections d'où sortiront les exécutifs de 47 communes et de l'APW dont les membres passeront de 39 à 43.