Elle vise à accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) dans leur croissance. Un nouvel établissement financier vient de lancer officiellement son activité sur le marché algérien. Il s'agit de la nouvelle société «El Djazair Idjar-SPA» (EDI) créée au mois d'août 2012. «Aujourd'hui, nous avons lancé la société El Djazair Idjar-SPA qui est un établissement financier de crédit-bail (leasing)», indique M.Rachid Metref, directeur général d'EDI. «Cette contribution est née grâce au partenariat des trois actionnaires, à savoir la banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) avec 47%, le Crédit populaire d'Algérie (CPA) avec 47% et Algerian Saoudian investment company (Asicom) avce 6%», précise-t-il. «Le crédit-bail ou leasing est un mode de financement qui consiste pour un établissement de crédit-bail (crédit bailleur) d'acheter un bien auprès d'un fournisseur et de le mettre à la disposition d'un client (crédit preneur) sous forme de location en contrepartie du paiement périodique des loyers», explique-t-il. C'est-à-dire que le matériel est cédé au client, à la fin de la période de location, contre le paiement d'une valeur résiduelle insignifiante. Le même responsable reconnaît que la filière leasing a connu un très grand retard en Algérie. «Elle n'a été introduite qu'en 2006, puisque le marché national n'est pas encore adapté à ce système qui sollicite les banques, ce qui fait que nous sommes loin des pays européens et des Etats Unis». Pour les secteurs d'activité de cette nouvelle société, M.Metref affirme qu'elle sera spécialisée en premier temps dans les domaines de l'agriculture, l'industrie agro-alimentaire, l'industrie, le transport, le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique (Btph), la promotion immobilière et les services en général. Quant au contexte de création d'El Djazaïr Idjar spa, M.Ali Ameziani, président du conseil d'administration d'EDI souligne que «la création de l'établissement par les actionnaires a été décidée dans le cadre de la mise en oeuvre de leurs business-plans respectifs de développement qui prennent en charge la volonté politique des pouvoirs publics de créer des conditions pour l'émergence d'institutions, dont l'objectif serait d'accompagner les PME et leur offrir les moyens pour leur croissance». Et d'ajouter: «le nouveau contexte économique algérien a conduit les banques à développer des activités complémentaires à l'activité bancaire traditionnelle pour répondre à des besoins de plus en plus complexes de l'entreprise algérienne». Ainsi, El Djazair Idjar spa utilisera 16 agences comme points de ventes. «Les besoins du marché éventuel qui serait de 300 milliards de DA, sans tenir compte de la demande prévisionnelle potentielle, compte tenu des perspectives en matière de projets structurants», avance le directeur général d'EDI. Cette dernière ciblera dans un premier temps, selon ses responsables, la clientèle des deux banques actionnaires (Badr et CPA) qui représentent environ 36% du réseau bancaire algérien et d'Asicom, pour répondre à leurs besoins en matière de crédit-bail, puis elle aura recours à d'autres sociétés de leasing.