Synthèse de Badiaâ Amarni Les premières opérations de financement seront lancées par l'établissement de leasing financier, El Djazair Idjar-SPA avant fin décembre prochain. Cette décision intervient après avoir obtenu l'agrément auprès de la Banque d'Algérie. C'est ce qu'a affirmé, hier à l'APS le directeur général de cet établissement, Rachid Metref qui ajoute que la préparation des aspects logistiques est en cours, entre autre la mise en œuvre d'un système interne d'information pour le traitement des dossiers de financement. Pour cela, un appel d'offres pour la sélection de l'entreprise chargée d'élaborer ce système vient d'être lancé dans la presse nationale, a encore expliqué ce responsable. Ce nouvel établissement financier spécialisé dans le crédit-bail (leasing) a eu l'aval de la Banque d'Algérie pour exercer son activité en août dernier. Il est détenu par le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) à hauteur de 47% chacun ainsi que la Société algéro-saoudienne d'investissement (Asicom) pour une part de 6%. Cette opération de leasing est pour le moment proposée par une dizaine de banques et établissements financiers dont trois sociétés publiques nouvellement autorisées à savoir la SNL (Société nationale de leasing, filiale BDL/BNA), El Djazair leasing-SPA (filiale de la BEA et de la banque portugaise BES), et El Djazair Idjar-SPA.Ce mode de financement est une opération commerciale et financière par laquelle une société financière (crédit-bailleur) achète un bien à usage professionnel, commercial ou industriel pour le céder à un tiers (crédit-preneur) en vue de l'exploiter pour une durée déterminée en contrepartie de loyer à verser de façon périodique. Au terme du contrat, le crédit-preneur peut restituer le bien au bailleur, demander le renouvellement du contrat ou acquérir le bien au prix convenu dans le contrat, explique ce responsable. À noter que le leasing «permet de financer à moyen terme des investissements sans affecter les capacités d'endettement de l'entreprise et n'est pas inscrit dans les actifs du bilan. Il évite une forte mobilisation de fonds de l'entreprise minimisant l'impact sur sa trésorerie». Il constitue ainsi un moyen d'amortissement accéléré et permet un gain d'impôt et représente donc un avantage fiscal majeur.