«Le fait que notre rencontre soit placée sous le haut patronage du président de la République nous suffit», a indiqué le secrétaire général de l'Unja, Madani Mohamed. Invités à prendre part au coup d'envoi des travaux de la 22e rencontre consacrée à Houari Boumediene et les réalisations de l'Algérie après 50 ans d'indépendance, plusieurs ministres de l'actuel gouvernement, les députés et le secrétaire général du parti FLN, Abdelaziz Belkhadem, se sont illustrés par une absence flagrante laissant place aux représentants du PT et du RND pour s'approprier l'événement. L'absence des représentants du FLN à une action, pourtant organisée par sa branche juvénile, l'Unja, a soulevé, aussi bien des questionnements des organisateurs, que leur désolation et émoi. Le secrétaire de wilaya de l'Unja, Morsli Tifkert Fouad, n'a pas ménagé les députés d'Oran du FLN. Ces derniers sont au nombre de 18 élus représentant la wilaya d'Oran à l'Assemblée populaire nationale. «Nous leur avons tous adressé des invitations, malheureusement aucun d'eux n'est venu», a-t-il déploré. Le regroupement, qui a été organisé jeudi dernier à Oran par l'Union nationale de la jeunesse algérienne, a été consacré au défunt Boumediene, ses réalisations et la célébration du Cinquantième anniversaire de l'Indépendance. Dans une déclaration faite exclusivement à L'Expression, le secrétaire général de l'Unja, Madani Mohamed, n'a pas manqué d'afficher son courroux quant à la défection inexpliquée de Belkhadem. «Nous sommes suffisamment fiers du fait que notre rencontre soit placée sous le haut patronage du premier magistrat du pays, le président de la République, et cela est très important puisqu'elle porte dans ses dimensions la reconnaissance vis-à-vis de l'homme par son ancien compagnon». Et d'ajouter que «Belkhadem est tenu par plusieurs obligations». Pour lui, le plus important dans cette rencontre est «de parler de la vie de Boumediene, de son oeuvre et de sa vision.» Plusieurs présents ont estimé que la défection de plusieurs ministres invités, dont le secrétaire d'Etat chargé de la jeunesse, ne peut être ni expliquée ni justifiée. Hier, les travaux ont été consacrés dans plusieurs ateliers autour de la pensée du deuxième président de l'Algérie et sa vison futuriste quant à la gestion politique, sociale et économique du pays. Dans la rencontre, il est attendu l'adoption de plusieurs résolutions. «A l'issue de notre rencontre, nous établirons nos recommandations, contenues dans une déclaration finale, que nous allons adresser au président de la République puisque c'est lui qui parraine notre activité, le chef du gouvernement et toutes les institutions en relation avec le secteur de la jeunesse.» Les participants aux travaux de la rencontre ont évoqué les grandes réalisations de cet homme d'Etat, de la guerre de Libération nationale à l'Indépendance et ce, à l'occasion de la commémoration du 34e anniversaire de la mort de Houari Boumediene. L'édition est placée sous le slogan de «Cinquante ans de développement et de réalisations en Algérie des miracles».