Nullement affectés par le verdict de la chambre administrative près la cour d'Alger, les militants et sympathisants du FLN à Tizi Ouzou se sont réunis, hier, au siège de la mouhafadha pour mettre en marche leur plan d'action. En effet, au-delà de la confiance et du soutien renouvelés au secrétaire général du parti, M.Ali Benflis, l'enthousiasme partisan de la ligne légaliste du vieux parti semble loin d'être émoussé par la sentence de la justice. Ainsi, après avoir achevé le travail structurel, les comités de soutien de la wilaya de Tizi Ouzou à la candidature de l'ancien bâtonnier de Batna à la présidentielle comptent, désormais, se déployer sur le terrain. Première étape de ce regain d'activité, la marche de ce dimanche 4 janvier à Alger de l'ensemble des comités nationaux pro-Benflis. Une manifestation que les «légalistes» assimilent déjà à «une véritable démonstration de force face à l'agitation des redresseurs». Cela dit, les membres de ces comités de soutien dont le gros des troupes est issu du mouvement associatif local ne comptent pas s'arrêter là, en dépit du gel prononcé par la justice de toute activité inhérente au FLN post-8e congrès. A ce titre, le mouhafedh, Akli Arbouche, estime que d'autres actions suivront et ce après concertation avec le staff de M.Benflis. En même temps, une avocate membre de ces comités a fait lecture d'une déclaration dans laquelle elle s'en est prise à «la justice aux ordres du pouvoir politique», tout en dénonçant «l'implication et le parti pris flagrant de l'administration centrale dans le dossier FLN». Dans la foulée, le chef de la kasma de Tizi Ouzou, élu le 20 novembre dernier, a tenu à dénoncer «le travail de sape mené par deux militants exclus du parti et élus à l'APC de Tizi Ouzou en vue de détourner une structure dans le camp des redresseurs». Par ailleurs, le bureau de wilaya du mouvement de redressement du FLN, sous la présidence de son coordinateur Naït Sidi Ahmed Saïd, s'est réuni hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Une réunion au cours de laquelle les «redresseurs» ont réitéré leur appel au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à se présenter pour un second mandat afin de «parachever les grands chantiers qu'il a lancés».