Mis en émoi par les «incidents» qui ont émaillé le rassemblement de dimanche dernier devant l'APN, les militants et sympathisants du FLN légaliste à Tizi Ouzou envisagent de radicaliser leur protesta et de descendre dans la rue pour dénoncer «la violence institutionnalisée» des appareils de l'Etat. En effet, l'onde de choc partie dimanche de l'hémicycle Zighoud-Youcef, a dopé le mouvement de protestation des pro-Benflis, déjà aguerri par les péripéties vécues depuis le mois de mars dernier. A ce titre, les partisans de l'ancien chef du gouvernement, rejoints et fortifiés par les comités de soutien à la candidature du SG du FLN à la présidentielle, comptent occuper les espaces publics de la ville des Genêts pour fustiger «le verdict de la chambre administrative près la Cour d'Alger ainsi que l'usage de la violence contre les élus de la nation». En même temps, «l'agitation» des redresseurs, enhardis par la nouvelle donne du dossier FLN, est prise dans le collimateur des pro-Benflis. C'est dire qu'une marche ou tout au moins un rassemblement de militants, élus et sympathisants du FLN est prévue pour la semaine prochaine. Selon M.Arbouche, mouhafedh et député du parti à Tizi Ouzou, cette action devrait avoir, au préalable, l'aval de la direction du vieux parti, mais aussi l'adhésion des comités de soutien. En parallèle, nous avons appris auprès du mouhafedh que le staff municipal de l'APC d'Irdjen dément tout ralliement au mouvement de redressement et que cette prise de position ne concerne que le P/APC de cette localité qui a rejoint le mouvement de Belkhadem. C'est dire qu'à quelques mois de la présidentielle, l'opposition frontale entre légalistes et redresseurs est lancée autour du sigle FLN, synonyme de chemin le plus court vers El-Mouradia.