Ce ne sont pas les premières révoltes sociales du genre dans la ville. En 2011, pareilles émeutes avaient failli «embraser» tout le Sud algérien. Et ça recommence! Les manifestations populaires reprennent dans le Sud algérien. Plusieurs centaines de jeunes ont bloqué hier le centre-ville de Ouargla. Cette action populaire a débuté hier matin et s'est poursuivie tout au long de la journée. Les raisons de cette protesta sont encore une fois dues à la gestion de l'emploi dans cette ville pétrolière du sud du pays, a expliqué Tahar Belabès du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (Cnddc). «Les routes ont été coupées à la circulation et la majorité des magasins et cafés sont actuellement fermés. Nous revendiquons le départ de tous les responsables locaux du secteur de l'emploi et même celui du ministre Tayeb Louh», a-t-il précisé. «Nous demandons au gouvernement la mise en place d'une cellule de crise pour instaurer le dialogue avec les chômeurs», a-t-il ajouté. Ouargla est donc sur une poudrière qui risque d'exploser. Et ce ne sont pas les premières révoltes sociales du genre dans la wilaya la plus riche d'Algérie. En 2011, de pareilles émeutes ont failli «embraser» le Sud algérien en général et Ouargla en particulier. Cette ville pétrolière a connu de violents affrontements à coups de pierres et de bombes lacrymogènes entre les chômeurs et les forces de l'ordre. Ces affrontements, qui ont duré plusieurs jours, ont été causés par des dysfonctionnements dans le pôle emploi de la région. Les jeunes de la ville s'étaient mobilisés contre le chômage qui les touche de plein fouet au moment où les entreprises activant sur place ramènent la main-d'oeuvre des villes du nord du pays. C'est alors que les autorités avaient pris des mesures exceptionnelles pour éviter l'irréparable. Mais il semble que ces réformes, censées ramener le calme, n'ont servi à rien. Trois ans après, revoilà les émeutes de l'emploi qui perturbent la sérénité de cette ville du Sud. Depuis ces dernières années les causes du mécontentement se sont multipliées et les populations du Sud, habituellement sereines et calmes, l'expriment de manière éclatante. Ainsi, le Grand-Sud a connu, l'été dernier, les émeutes de l'électricité. Biskra, Ouargla, El Oued et Adrar ont été les précurseurs des émeutes de l'électricité qui s'étaient propagées par la suite aux autres régions du pays. Cette région autrement sensible et stratégique, qui est le Sud se retrouve encore une fois en... feu. Voilà donc le sud qui souffle sur le feu. La stabilité sociale du Sud est le seul moyen d'empêcher l'explosion de cette poudrière...Les autorités doivent sauver le Sud pour ne pas perdre le «Nord»!