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A l'origine de la révolte
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Publié dans El Watan le 03 - 07 - 2011

Au centre d'Oran, le Clichy, un café maure, est bondé.
Dans la foule, Houari, un chômeur de 21 ans, a les yeux rivés sur l'écran de téléviseur. Les images défilent en boucle. Nul match de foot, c'est, en ce début janvier, la révolte en Tunisie : El Djazira est au cœur de la révolution tunisienne. Les images sont fortes. Saisissantes. Houari, à l'instar d'autres jeunes, en majorité des chômeurs, est captivé.
Quelques heures plus tard, Oran est bouclée par la police. Des échauffourées viennent d'éclater à Saint-Pierre, vieux quartier populaire, au cœur de la ville. Houari est arrêté avec ses copains de quartier après avoir lancé des projectiles en direction des policiers. «Les Tunisiens sont en train de se battre pour leur dignité.
A Oran, je vois des gens qui se baladent dans des voitures de luxe, alors que moi je n'ai rien dans ma poche, je suis révolté. Ma seule fortune est mon tee-shirt et mon jean», dit Houari. Il a été libéré quelques jours plus tard. «Oui, je saccage. Je n'ai rien à perdre. Tout le monde doit être au même niveau», enchaîne-t-il. C'est le début des émeutes qui ont ébranlé Oran et tout le pays durant toute une semaine. On est loin de l'ampleur qu'avaient pris les révoltes du 5 octobre 1988 à Alger (500 morts) et d'avril 2001 en Kabylie (126 victimes). Cependant, on déplore
5 morts et près de 800 blessés à travers toute l'Algérie. Qui sont ces émeutiers ? «La majorité est sans emploi. Il y a aussi beaucoup de mineurs, des collégiens, des lycéens, mais aussi de jeunes travailleurs précaires», constate M. Bendahmane, sociologue à l'université d'Oran.
«L'effet domino, suscité par les images de Tunis, n'est qu'un élément déclencheur, une sorte de carburant qui a allumé la mèche. La précarité de la société constitue déjà une poudrière», analyse M. Maâlem, enseignant en sciences politiques à l'université d'Alger. Que veulent ces émeutiers ? «Ils sont animés par des revendications sociales tels un travail et un salaire digne», analyse, M. Semiane, membre du syndicat autonome Snapap.
Depuis janvier, les services de l'ordre ont dénombré près d'un millier de mouvements sociaux. Grèves, marches, rassemblements, fermetures des routes… A la tête des ces mouvements, les syndicats autonomes, mais aussi des organisations estudiantines, de chômeurs et de militants politiques ont relayé la contestation violente et désorganisée.
Pour un militant de la coordination pour le changement et la démocratie, la CNDC a pris le «relais des émeutes par une forme de contestation autrement plus organisée et pacifique. Nous portons des revendications éminemment politiques. La solution ne peut être que politique.»


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