Bogdavov et Burns vont rencontrer Brahimi Hillary Clinton est informée des résultats de la récente visite en Syrie du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe. L'ambassadeur pakistanais auprès de l'ONU a évoqué la possibilité d'une nouvelle rencontre ́ ́la semaine prochaine ́ ́, entre Lakhdar Brahimi et des responsables des Etats-Unis et de Russie pour trouver une solution au conflit syrien qui dure depuis 21 mois. L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, avait rencontré le 9 décembre dernier à Genève le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdavov et le secrétaire d'Etat adjoint William Burns. L'ambassadeur pakistanais, Masood Khan, qui présentait à la presse la programme de la présidence pakistanaise du Conseil de sécurité en janvier, a souligné ́ ́qu'il y a de nouveaux contacts, un nouvel effort en cours ́ ́. ́ ́Nous espérons qu'il y aura une réunion trilatérale la semaine prochaine entre Moscou, Washington et M.Brahimi ́ ́, a-t-il indiqué. Il a précisé ́ ́avoir parlé avec M.Brahimi hier ́ ́ qui devrait venir à New York rendre compte de sa mission au Conseil de sécurité, a-t-il ajouté sans préciser de date. Interrogé sur un ́ ́plan ́ ́ de M.Brahimi pour mettre fin au conflit, l'ambassadeur pakistanais a estimé que ́ ́plan est un bien grand mot ́ ́ mais que le médiateur ́ ́voulait obtenir une avancée diplomatique ́ ́. ́ ́Il veut que le gouvernement syrien fasse partie des interlocuteurs ́ ́, a-t-il précisé. M.Brahimi avait affirmé dimanche dernier avoir un plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale et avoir ́ ́parlé de ce plan avec la Russie et la Syrie ́ ́. ́ ́Basé sur la déclaration de Genève ́ ́, le plan prévoit un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement et l'organisation d'élections soit présidentielles soit parlementaires. Le plan adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie prévoyait de former un gouvernement de transition mais n'évoquait pas le départ de M.Assad, une condition sine qua non posée par l'opposition. Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a rappelé que l'émissaire ́ ́souhaitait avoir un autre réunion avec des responsables russes et américains avant la fin du mois ́ ́ de janvier. Cette rencontre devrait se tenir ́ ́entre les trois B ́ ́, a-t-il dit, faisant allusion à MM.Brahimi, Bogdanov et Burns. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a eu mercredi un entretien téléphonique avec l'émissaire international sur les développements de la crise en Syrie, rapportent des médias. L'entretien entre Mme Clinton et M. Brahimi vise à ́ ́informer Washington des résultats de la récente visite en Syrie du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe et de sa rencontre avec le président syrien Bachar al-Assad ainsi qu'avec d'autres personnalités syriennes ́ ́, a précisé lors d'une conférence de presse, la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Noland. La porte-parole a, en outre, exprimé le soutien des Etats-Unis aux efforts de Lakhdar Brahimi visant à relancer les initiatives définies lors des rencontres de Genève en juin dernier pour la formation d' ́ ́un gouvernement de transition ́ ́ en Syrie. Par ailleurs, Mme Clinton a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre qatari cheikh Hamad Ben Jassem al-Thani portant essentiellement sur la situation en Syrie. D'un autre côté, le gouvernement libanais, divisé sur le conflit syrien, a indiqué avoir décidé de faire appel aux pays arabes et amis pour alléger le fardeau, notamment financier, que représente l'accueil de 125.000 réfugiés syriens sur son sol. Réuni jeudi, le Conseil des ministres a pris une série de mesures pour aider les réfugiés syriens. Il s'est engagé à ́ ́appeler les pays donateurs à verser les financements promis au Liban et à lancer une campagne diplomatique (...) pour inciter les pays arabes et amis à partager avec le Liban le fardeau en termes financiers et logistiques ́ ́, selon un communiqué publié tard jeudi. ́ ́Le gouvernement a décidé d'appeler la Ligue arabe et les organisations internationales à se réunir d'urgence pour leur expliquer la situation des réfugiés ́ ́, poursuit le communiqué. Le Liban, qui a été pendant trois décennies sous la tutelle politique et militaire de Damas, reste profondément divisé au sujet de la crise en Syrie et ces divisions sont apparues au grand jour lors de cette réunion. Des membres du gouvernement ont réclamé la fermeture de la frontière assurant que le flux de réfugiés avait un impact négatif sur l'économie et le fragile équilibre politique libanais, mais cette proposition a été fermement refusée par certains de leurs collègues. Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée qui a secoué dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier du nord de Damas.