Les terroristes appréhendés récemment à Oran sont originaires des régions d'implantation du HDS. Les forces de sécurité ont porté un coup décisif au dispositif de soutien logistique au terrorisme dans la région Ouest. Le groupe de soutien, composé d'environ 50 individus, démantelé dans la wilaya de Relizane constituait pour les terroristes des différentes organisations un élément de première importance pour leur mobilité et leur capacité de nuisance. Ce groupe agissait aussi bien pour les groupuscules nés de l'implosion du GIA que pour le Gspc ou Houmet Daâoua Essalafia. Récemment, les forces de sécurité réussi à arrêter un repenti qui avait bénéficié des dispositions de la loi sur la concorde civile. Celui-ci sera chargé par l'émir du HDS dans la région de constituer un réseau de soutien qui prendrait en charge la zone Sud-Est coincée entre les wilayas de Relizane-Chlef et Tissemsilt. Cette région constituée de maquis difficiles d'accès était considérée comme une zone de repli pour les différents groupes qui «voyageaient» à travers le massif de l'Ouarsenis. La structure de soutien mise en place par les éléments du HDS s'avérera très vite importante pour tous les groupes armés tant ceux du GIA que ceux du Gspc ou encore ceux du Gspd. L'appartenance de toutes ces organisations terroristes au courant salafiste leur permettra de bénéficier de renseignements, de gîte et même de fonds, et de faux documents pour leur déplacement. C'est ce qui explique les massacres perpétrés par les éléments de Saouane (Gspd) dans certaines localités du sud-ouest de la wilaya de Chlef. Les terroristes, une fois leurs forfaits accomplis, se terraient dans les caches aménagées par les structures de soutien mises en place par Salim El Afghani, l'émir du HDS. Cette donnée explique dans une large mesure la mobilité des groupes du Gspd qui parvenaient à «migrer» des monts de Benchicao, Médéa jusqu'aux maquis de Aïn Tarik et Remka en empruntant des pistes difficiles d'accès. Les groupuscules, nés de la destructuration du GIA, implantés dans la région d'El Melaab dans la wilaya de Tissemsilt ou encore ceux qui se déplacent dans les maquis situés dans les wilaya de Sidi Bel Abbès, Mascara et Saïda bénéficiaient eux aussi du soutien de la structure logistique mise sur pied par le HDS. D'ailleurs, les terroristes appréhendés récemment à Oran sont originaires des régions d'implantation du HDS et cela pourrait apporter du crédit à la thèse d'une organisation sala e soutien aux terroristes nonobstant leur appartenance structurelle. Cette nouvelle forme d'organisation explique aussi l'apparition de petites structures «de prise en charge» des terroristes dans le milieu urbain. Les individus qui servaient de relais aux groupes armés dans les villes et villages se sont vu confier d'autres missions et sont devenus des éléments opérationnels occasionnels pour certaines «frappes» comme le vol ou le racket. La présence dissuasive des services de sécurité sur le terrain a poussé les chefs terroristes à pencher pour un redéploiement de leurs capacités de nuisance vers des actes ciblés commis par «des novices» recrutés et formés par les éléments des structures de soutien, pour bon nombre d'entre eux d'anciens terroristes repentis. Aujourd'hui, les émirs du terrorisme tentent de coordonner leurs mouvements et de rassembler leurs forces pour rester actifs et influents sur la scène sécuritaire. C'est ce qui explique, dans une large mesure, les nouvelles mutations qui se sont opérées dans les schémas structurels des groupes armés qui ont décidé d'agir de concert en réunissant leurs forces et leurs moyens d'action. Les structures de soutien se voient aujourd'hui dotées de nouvelles attributions et leurs éléments chargés de missions qui ne sont plus celles de la collecte de fonds ou de renseignements. C'est ce qui explique l'apparition de nouveaux venus dans le terrorisme inconnus des services de sécurité.