Toutes les tentatives d'incursion dans les grands centres urbains de l'ouest du pays ont été mises en échec par les forces de sécurité. Que ce soit à Relizane (années 2002-2003) ou à Oran, récemment, le HDS a tenté de s'y implanter mais sans succès. Il a essayé d'y infiltrer des éléments nouvellement recrutés non fichés à Oran et sa périphérie, en vain. Il s'est même mis au service du grand banditisme pour tirer des dividendes de ses coups de main. On parle d'une tentative de hold-up contre le siège d'une entreprise privée à l'est d'Oran. Des sources ont affirmé que la présence d'Abdeljabar et d'un de ses acolytes au centre-ville d'Oran était motivée par un deal passé avec des trafiquants de drogue. Ces derniers auraient, selon certaines sources, sollicité les deux éléments du HDS pour tenter un coup de force pour libérer deux trafiquants qui devaient comparaître devant la justice. Le GIA, ou ce qu'il en reste, verse, lui aussi, dans le grand banditisme. Ses éléments sont devenus des spécialistes du vol de véhicules et d'attaques à main armée contre des villas isolées dans les wilayas de Relizane et Mascara. Il semble que toutes ces tentatives du HDS et du GIA de «ne pas se faire oublier» sont motivées par leur crainte de voir le Gspc investir la région ouest. Ce groupe, mis en difficulté au centre du pays et dans la Kabylie, aurait donné des instructions à ses éléments pour tenter de s'incruster à l'ouest du pays. Le démantèlement de plusieurs groupes de soutien dans la région et l'arrestation de terroristes originaires du centre du pays étaye cette thèse. Toutefois, bon nombre d'observateurs affirment que cette tactique n'est pas viable car elle manque d'une assise politique ou stratégique. Fragilisé par les retombées des attentats du 11 septembre, le Gspc a perdu ses soutiens à l'étranger. C'est ce qui expliquerait l'instruction donnée à ses éléments d'opter pour l'initiative locale en «attendant des jours meilleurs».