Elle a présenté son premier livre intitulé «Réminiscences» paru aux Editions Marsa. Pour sa première sortie en cette nouvelle année, le café littéraire a ratissé large dans le jardin des fervents des rencontres littéraires, en début de semaine, à la petite salle de la maison de la culture. Nadia Agsous, une fille de la ville la plus culturelle de Yemma Gouraya et qui est installée en France depuis 1993, a été l'invitée du café littéraire de Béjaïa l'espace d'un après-midi pour présenter son premier livre intitulé «Réminiscences» paru aux Editions Marsa. Un recueil de textes poétiques, vacillant entre prose et vers. Au gré de son inspiration, Nadia Agsous, titulaire d'une maîtrise en littératures anglaise et américaine et d'un DEA en sociologie de la migration, journaliste chroniqueuse, propose une libre interprétation, en prose et en vers, d'une série de mains réalisées par Boubeker Hamsi, en noir et blanc ou en couleurs, levées, ouvertes, tendues, souhaitant la bienvenue, symboles de rechange et du partage. Ces mains ont insufflé des mots, des idées, des scènes, des personnages. «La main permet d'accomplir des tâches physiques vitales. Elle sert à manger, à tâter, à toucher, à saisir et à manipuler les objets, à manier, à modeler, à façonner,..... Sur le plan symbolique, la main est appréhendée comme un moyen d'expression, de communication et d'action» peut-on lire dans la préface. «... des poèmes et des histoires qui chantent l'enfance, racontent les tribulations d'un corps en transe, célèbrent l'amour maternel, rendent hommage aux artistes et aux femmes en affirmant le refus de la domination masculine...». «Réminiscences» est en fait une symbiose, de deux personnalités, Boubeker Hamsi, le musicien, le mélomane, l'artiste-peintre et conteur, avec son langage pectoral qui interroge nos perceptions et celle de la poétesse, Nadia Agsous avec ses petites histoires, mi-tendres, mi-amères, aux allures tantôt rebelles, tantôt déjantées, qui mettent à nu les errances d'un imaginaire courant à perdre haleine «...Ecoutez! Ecoutez les sonorités du chant sacré de leurs secrets chuchotés! Le silence étourdissant de ces mains ouvertes qui s'offrent sans pudeur à ces mots découverts, vous entraîne vers d'autres humanités possibles...». Dans une rencontre conviviale, chic et sympathique à la fois, l''invité du café littéraire très à l'aise dans les débats dévoile sans ambages ses convictions. «...Je ne peux dire si je suis poétesse, franchement! Je préfère laisser le soin aux gens de le décréter. Ou pas... sinon mon livre est un recueil d'histoires sous forme de textes poétiques. Tout ce que je dis dedans est imaginé. J'ai opté pour la fiction par opposition au réel», dit-elle au passage en répondant à une question lors du débat qui a suivi son exposé en refusant, par ailleurs, d'être qualifiée de «révolutionnaire féministe» «je refuse tout simplement toute forme de soumission au nom d'une hypothétique supériorité masculine», disait-elle.. NB: originaire d'Algérie (Béjaïa), et vit en France depuis 1993, Nadia Agsous est journaliste et chroniqueuse littéraire, collabore au quotidien national «El Watan» (Supplément Arts et Lettres), et, depuis Octobre 2012, au Huffington Post. Elle est auteure de plusieurs nouvelles publiées des revues littéraires. Nadia est, par ailleurs, titulaire d'une maîtrise en littératures anglaise et américaine et d'un D.E.A en sociologie de la migration. Elle prépare aussi, comme projet, un ouvrage d'entretien avec Smain Laacher.