L'autorité compétente de la wilaya n'a pas encore tranché sur la nouvelle composante de l'exécutif. Quel déballage depuis près de cinq mois, lorsque dix-sept élus sur les vingt-trois que compte l'APC de Tiaret dont la majorité d'obédience FLN avec onze sièges, ont mis flamberge au vent en exprimant leur retrait de confiance à M.Kacem Abdelhadi, leur président. L'échange de horions, dès lors, n'a jamais cessé et à chaque coin des allées encombrées de la cohabitation, chacun canardait, flinguait et serinait à sa manière. Entre-temps, tout portait à croire que le successeur du maire allait être M.Fenni, chargé des travaux et de l'urbanisme et dont on dit qu'il est très proche de l'administration. Mais les choses ne sont pas du tout allées dans ce sens puisque le choix des onze FLNistes s'est porté sur la personne de M.Ouerdani, premier adjoint au maire déchu, qui avait triomphé avec neuf voix contre deux. Un événement qui intervient à moins d'une semaine après la déchéance de M.Kacem des sénatoriales où il n'avait totalisé, pour rappel, que 15 voix sur les 402 possibles. Néanmoins, l'autorité compétente de la wilaya n'a pas encore tranché sur la nouvelle composante de l'exécutif de la commune qui suscite encore une hypertension qui trouvant ses racines dans l'effondrement des grandes certitudes politico-idéologiques où les légalistes du FLN, les redresseurs et les islamistes recherchent désespérément de nouvelles identités dans une ville de Tiaret qui n'arrive toujours pas à décoller dans le domaine du développement, notamment le secteur urbanistique. Ainsi, sur cet enjeu qu'est la morale en politique, le débat déjà aigri par le «concubinage cohabitationniste» s'en va-t-il au dérapage comme si les élus de cette population, faute d'arguments de fond à échanger, trouvaient, dans ce grand déballage, de bonnes raisons de s'étriller.