Les habitants n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe dans cette commune qui ne parvient pas à décoller. Le cas de la commune de Rahouia, dans la wilaya de Tiaret, est édifiant à plus d'un titre. Près de trois mois après les suffrages populaires, l'APC continue à vivre les affres d'un gel pour le moins rudimentaire. Le maire, parrainé par le parti de Louiza Hanoun, installé au lendemain des élections par le directeur de la régulation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya, est sur la corde raide en menant en solo la gestion des affaires courantes. En face, le groupe des six, composé des élus du MSP (3), du RND (2) et du FLN (1) conserve une pression perpétuelle. Ces derniers, en dépit de plusieurs rencontres officielles tenues depuis l'affirmation des résultats du scrutin, contestent toujours la règle prônée par les pouvoirs publics qui réserve le droit au maire de désigner la composante de l'exécutif et les présidents de commissions. En clair, ces derniers semblent afficher une indescriptible intransigeance quant à cette démarche. “Avant les élections, on croyait à un acte maillon d'une chaîne démocratique qui mènerait à la dislocation constitutive des pratiques du passé où certains responsables s'amarraient, contre vents et marées, à des décisions unilatérales, ce qui n'est pas du tout le cas au sein de notre APC où l'on nous impose d'aller dans un sens aussi négatif que nuisible”, nous dira l'un des contestataires qui se dit outré par ce gel qui vient à l'encontre de la pérennité des actions attendues par la population. Néanmoins, la population n'arrive plus à comprendre ce qui se passe autour de cette commune qui n'arrive pas à décoller au nom de l'intérêt personnel et insensé de ceux qui sont un jour hissés sur le podium pour la représenter et veiller à son environnement. “Une fois de plus, on nous confirme la mauvaise intention de certains magnats qui ne voient que le bout de leurs nez ou, pis encore, le contenu de leurs comptes alimentés par une voie affairiste, au lieu de tenir les promesses avancées lors de la campagne électorale”, affirmera un citoyen qui jure par tous les saints de ne plus se présenter dans un bureau de vote. Par ailleurs, de nombreux citoyens ne manquent pas de nous accoster chaque jour pour exprimer leur désarroi devant une telle situation qui prend l'allure d'un feuilleton “misri” dont la fin ne sera pas pour si tôt. Ces derniers, par ce blocage halluciné, se posent plusieurs questions quant à la position des hauts responsables, voire de l'autorité compétente, qui ne veulent pas bouger le petit doigt. R. SALEM