Une solution durable au conflit au Mali ne peut être réalisée qu'à travers une solution politique incluant le retour à l'ordre » dans le pays, a affirmé dimanche le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. « Une solution durable au conflit au Mali ne peut être réalisée qu'à travers une solution politique incluant le retour à l'ordre dans le pays tout entier, prenant en compte les préoccupations légitimes (des habitants) du Nord », a déclaré le chef de la diplomatie allemande, appelant à une médiation politique pour régler le conflit. Excluant l'envoi de troupes allemandes dans la région, M. Westerwelle a annoncé que «le déploiement de troupes de combat allemandes (au Mali) n'était pas à l'ordre du jour ». « L'Allemagne va prendre une décision quant à sa participation éventuelle à une mission de l'Union européenne d'entraînement des forces maliennes lorsque le déploiement d'une force internationale serait mis en œuvre », a-t-il indiqué. M. Westerwelle s'est en outre félicité du fait que l'armée malienne, avec le soutien de troupes françaises et africaines, « a réussi à stopper l'avance des islamistes ». L'armée malienne, appuyée par des troupes françaises et africaines, a repris vendredi soir le contrôle de la localité de Konna (centre), tombée la veille entre les mains des groupes armés, avaient indiqué des sources militaires. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré avait souligné, dernièrement que le Mali portera «une riposte cinglante et massive à ses ennemis », faisant remarquer que la situation sur le front est «globalement sous contrôle ». L'Etat d'urgence a été décrété vendredi sur tout le territoire malien, au regard de la situation sécuritaire au centre et au nord du pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé la création d'une force de 3.300 soldats ouest-africains avec soutien logistique occidental qui doit encore être déployée pour réunifier le pays.