Les développements sur la scène politique ces derniers jours ont poussé les animateurs de cette initiative à multiplier les contacts. Des citoyens et des militants de forces politiques ont entamé des contacts à Oran, pour définir un cadre de mobilisation citoyenne permettant de sauver les fondements de l'Etat et de la démocratie des périls qui les menacent. «La décision de justice portant annulation des résolutions du 8e congrès du FLN et le gel de ses activités a consacré une cristallisation des revendications autour d'un seul axe fédérateur qu'est la défense de la République et de l'Etat de droit des dérives totalitaires. Nous estimons qu'aujourd'hui, il faudrait aller vers un cadre transpartisan capable d'encadrer tous ceux qui militent pour ces objectifs», diront des élus de différentes obédiences de l'Apc d'Oran. Les développements sur la scène politique ces derniers jours ont poussé les animateurs de cette initiative à multiplier les contacts pour faire mûrir la réflexion et parvenir à définir une plate-forme portant création d'un large front pour la défense de la République et le soutien à la candidature de Ali Benflis pour la prochaine échéance électorale. Pour ces derniers, le secrétaire général du FLN pourrait devenir le candidat du consensus. L'arbitraire qui s'abat sur lui et sur son parti depuis son limogeage du poste de chef de gouvernement, en a fait un symbole pour tous ceux qui veulent barrer la route d'un deuxième mandat pour l'actuel pensionnaire d'El-Mouradia. «L'urgence aujourd'hui, est de se mobiliser pour faire échec à la tentative d'OPA lancée contre la République», diront des citoyens que nous avons rencontrés non loin du siège de la mouhafadha d'Oran. Même des militants du mouvement des redresseurs, gagnés par le remords ont pris langue avec des responsables locaux du FLN pour négocier leur retour au bercail. «Nous sommes prêts à organiser une conférence de presse pour dénoncer la mesure qui vient de frapper le parti et pour démasquer ceux qui nous ont induits en erreur», dira un militant connu du mouvement de Belkhadem. Certaines associations et comités de quartiers d'Oran, invités par l'administration à participer à une réunion pour la préparation de la visite du chef de l'Etat (prévue selon certaines sources le 16 janvier) ont décliné l'invitation au motif qu'elles ne peuvent plus mobiliser les citoyens pour constituer des haies d'honneur pour la délégation présidentielle. «Les citoyens ont été floués par les discours et les fausses promesses du président. Certains quartiers d'Oran vivent de longues coupures d'électricité, d'autres vivent depuis des mois sans eau, comment voulez-vous dans ce cas, mobiliser les citoyens?», dira le président d'un comité de quartier de Hassi Bounif.