Photo : Riad Par Amar Rafa Nombre de leaders de partis sont montés au créneau ces jours-ci pour tenter d'insuffler un semblant de dynamisme à l'activité politique à travers leurs initiatives tant internes qu'externes. Elles versent toutes dans le même objectif : les élections législatives de 2012. Alors que deux années nous séparent de cette échéance électorale, les partis s'y préparent d'ores et déjà, en procédant à la restructuration de leurs rangs, pour les uns, en jetant les passerelles pour des initiatives communes et en allant à la rencontre de leur base pour d'autres. C'est dans cette perspective que le RND envisage de se redéployer en direction de sa base et de renforcer ses rangs par une campagne d'adhésion de jeunes et de femmes. Son porte-parole, Miloud Chorfi, lors d'un rendez-vous avec les militants de l'est du pays, samedi dernier à Annaba, a appelé au renforcement de la place du parti sur la scène politique nationale par une présence accrue de ses militants sur le terrain, exhortant les militants de base à accorder une «importance particulière à l'adhésion des jeunes et des femmes dans les rangs du parti». Après avoir insisté pour que le contact avec les différentes couches sociales doit désormais constituer la «base fondamentale du travail de nos militants», il a appelé son auditoire à se «mobiliser davantage» en prévision des prochaines échéances électorales. «Il appartient à chacun de nous d'accompagner les projets de développement et de veiller à leur mise en œuvre dans le but de concrétiser le programme du président de la République», a-t-il indiqué, estimant que son parti «représente la première force politique en Algérie». Il a placé au rang de priorité de son parti la lutte contre la corruption et la gabegie, qu'il a qualifiées de «nouveaux types de terrorisme». L'échéance est également le point de mire d'El Islah, qui ambitionne de lancer une initiative visant à redynamiser l'activité politique nationale. Pour le secrétaire général du mouvement, M. Benabdeslam, cette initiative politique «sérieuse» vise à «faire la lumière sur certaines réalités et proposer des solutions susceptibles d'arrêter la dégradation marquant la société algérienne dans différents domaines». Il a estimé que tout un chacun «a une part de responsabilité dans la déperdition des valeurs de la société algérienne, la dégradation du pouvoir d'achat du citoyen et la propagation des différents fléaux sociaux et la corruption». Il a affirmé que la question du redressement «est du ressort même des partis politiques qui doivent se consacrer au service de la patrie et du citoyen et à l'édification d'un Etat fort». Aussi, après son redressement interne, le mouvement envisage de proposer une politique de redressement national comme alternative à «l'échec des politiques fermées, mises en œuvre depuis l'indépendance dans les différents domaines». Le secrétaire général d'El Islah n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude quant aux atteintes «à la liberté et à la vie privée des individus», en prenant l'exemple de la carte nationale d'identité et du passeport biométriques. Le premier responsable d'El Islah a appelé également les autorités nationales à «davantage de rationalité dans les questions liées aux valeurs de la société».