Certains citoyens disent attendre pour voir tout en souhaitant qu'enfin le calme puisse régner dans la région. Après les discussions en deux rounds de la délégation des archs avec le gouvernement, discussions qui se sont soldées par un «acquis» plus ou moins mitigé, puisque le point le plus important aux yeux des archs est resté en suspens, l'interwilayas se réunit aujourd'hui au CEM Azib-Ahmed à Tizi Ouzou. La rencontre qui s'annonce, au moins, assez chaude, a pour objectifs d'abord, l'analyse du protocole d'accord comportant les cinq points inscrits comme préalables à Raffour et le «traitement» spécial réservé à la sixième incidence par M.Ahmed Ouyahia. L'interwilayas donc, analysera sérieusement le protocole en question avant de trancher, quant à l'éventualité d'une reprise de langue avec le gouvernement. Certes, de prime abord les délégués ont affiché un petit air de satisfaction. La délégation des archs ayant réussi à faire accepter par le Chef du gouvernement, cinq incidences sur les six. Il va de soi que l'interwilayas est placée devant un choix quasi cornélien. Ou elle accepte le protocole d'accord et donne le feu vert au début des véritables discussions autour de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, mettant ainsi, du même coup, fin à trente-trois mois, d'une protesta sanglante et aussi ruineuse pour la région. Ou alors l'interwilayas rejette le protocole d'accord et le mouvement revient au point de départ. Cependant, et selon des sources proches de l'aile dialoguiste, l'interwilayas pourrait faire «contre mauvaise fortune, bon coeur !» Elle enregistre certes, des coups de gueule de la part des délégués, mais en gros, tout le monde prendra certainement en gros, l'intérêt de la région et les délégués, sans doute opteront pour la voie de la sagesse. Ils finiront ainsi par décider de poursuivre les discussions. Aussi, la réunion d'aujourd'hui, pourrait mettre sur pied une commission ad-hoc qui, cette fois-ci, comprendra certainement les délégués les plus en vue, pour participer à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Contactés, certains cito-yens disent attendre pour voir tout en souhaitant qu'enfin le calme puisse régner dans la région. Pour d'autres, il n'est pas question d'accepter la révocation des élus déjà dans les communes sans APC, les problèmes s'entassent. Le secrétaire général de l'APC actuellement, en charge des affaires municipales dans les communes sans présidents d'APC, semble ne pas pouvoir réellement s'en sortir. Aussi, c'est sur la base de pareilles observations et ayant en tête ce que disait le Chef du gouvernement, quand il saluait l'esprit responsable des délégués, que nous pouvons écrire que les travaux de l'interwilayas accorderont le feu vert au mouvement. On y reviendra dans notre édition de samedi.