Sans l'uranium du Niger, la majorité des centrales nucléaires françaises seraient à l'arrêt. La lecture d'un dossier publié par El Watan week-end du 6 avril 2012 montre une carte de délimitation d'un territoire compris entre le nord du Mali et du Niger et une grande partie du massif du Hoggar algérien qui se prolonge jusqu'au sud de la Libye. Cette même cartographie a été publiée dans le journal Le Monde du 17 janvier courant. Ceci laisse beaucoup méditer. On note que ce territoire englobe les mines et gisements d'uranium du Niger qui font le bonheur de la société française Areva et de la France avec son parc de centrales nucléaires dépendant à plus de 70% de l'uranium nigérien. Sans l'uranium du Niger, qui est appelé à devenir 3ème producteur mondial d'uranium avec l'entrée en exploitation du gisement d'Imouraren, la majorité des centrales nucléaires françaises seraient à l'arrêt. Au nord de ces gisements, il y a les gisements algériens et leur potentiel de minéraux. Avec ces richesses, il y a de quoi allécher le néocolonialisme surtout qu'il commence à connaître une pénurie de cette matière première. L'intervention française n'est pas dénuée d'arrière-pensée. Elle pourrait perdurer dans le temps pour tirer des dividendes économiques. Les expériences afghane, irakienne, libyenne et autres sont éloquentes à ce sujet. Le bien-être des populations autochtones n'est pris en charge que virtuellement et le jihadisme est difficile à éradiquer dans cette contrée (Azawad). La guerre des sables est difficile, elle pourrait se transformer en une guerre d'usure qui mettra notre valeureuse armée en alerte continue, avec un rythme insoutenable car il y aura toujours un alibi pour convaincre les populations locales de poursuivre la lutte contre le «néocolonialisme, avec son armée de croisés». La méthode employée par notre armée à Tiguentourine est efficace et donne des résultats très appréciés. C'est cette méthode d'éradication qui paye avec cette pègre qui ne laisse rien bourgeonner. Ce riche territoire sahélo-saharien pourrait ainsi susciter la convoitise de plusieurs puissances étrangères qui seraient capables de revendiquer ou négocier «leurs intérêts» supposés. Ces richesses naturelles constitueraient ainsi un enjeu stratégique et géopolitique qui serait éventuellement mis en avant. Les relations entre les pays étant basées sur des intérêts, la gestion de l'avenir de cette région à risque et pourrait être très délicate, surtout que le peuple de l'Azawad se sent brimé sachant que ce territoire est infesté par les organisations terroristes qui font de la surenchère pour réussir ce qu'il n'a pas réussi ailleurs: installer un pouvoir théocratique à notre porte. Avec l'arrivée des islamistes aux affaires au Maroc, en Tunisie, en Libye en Egypte, les organisations islamistes au nord du Mali, n'est-ce pas qu'on peut assister à la renaissance des velléités indépendantistes de cette partie sahélo-saharienne comme le souhaitent les «laboratoires» de certaines puissances de ce monde pour réaliser un rêve de constitution du GMO cher à ces puissances? Cette conclusion d'un article publié dans Le Monde du 17 janvier 2013 est édifiant à plus d'un titre: «... si les ressources de l'Afrique suscitent encore bien des convoitises, la volonté de contribuer à un développement économique, social et politique du continent semble absente des préoccupations européennes ou des organisations financières internationales. Mais seul ce développement peut garantir, à long terme, la stabilité et la prospérité.» Le bonheur des Africains ne les intéresse point. Je dirai à juste titre que l'Afrique ne peut être développée qu'avec les Africains et seulement eux. On a bien vu comment les pays arabes «ont réagi» lors et après l'assaut de Tiguentourine. Leur silence a été assourdissant et très éloquent.