La réponse de d'Algérie pour libérer les otages d'In Amenas était tout a fait adaptée, a affirmé hier, Noman Benotman, directeur de recherche de Institut Quilliam, spécialisé dans la lutte antiterroriste. Benotman a estimé que les critiques qui se sont élevées au Royaume-Uni au lendemain de la prise d'otages dans le site gazier de Tiguentourine, ont démontré «un manque de compréhension flagrant des questions de sécurité», affirmant que l'Algérie «a très bien réagi dans cette prise d'otages». Il a ajouté que l' «efficacité sur le terrain» des forces de sécurité algériens «a permis d'éviter une catastrophe dans la région et a fait changer les avis». Le directeur a insisté que «tous les experts s'accordent a dire que l'Algérie a pris la bonne décision en intervenant, le plus rapidement possible, dans des conditions terribles, afin d'éviter des conséquences encore plus dramatiques et cela a été largement admis par la communauté étrangère». Il a étayé ses propos par la déclaration du Premier ministre britannique David Cameron et d'autres dirigeants dans le monde qui ont soutenu la démarche de l'Algérie dans l'épreuve d'In Amenas. Pour lui, «l'attaque contre l'Algérie est également une attaque contre le Maghreb arabe», et les pays de la région «doivent apporter une solution pratique sur le terrain pour défendre la sécurité et les intérêts de la région, privilégiant le dialogue». Le directeur de Quilliam a également dit «approuver fortement» le principe fondamental de l'armée algérienne qui consiste à ne jamais intervenir à l'étranger. Ce principe a été réitéré par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de la conférence de presse consacrée a la prise d'otages de In Amenas. Concernant le manque d'informations diffusées au cours de l'opération, cet expert a mis en avant, l'expérience que l'Algérie a acquise dans le domaine sécuritaire. «Il est essentiel de restreindre les informations pour préserver le bon déroulement des opérations et la sécurité des otages, qui est l'objectif premier de l'opération sauvetage», a-t-il soutenu. Par ailleurs, M.Benotam s'est dit opposé à l'intervention de la France au Mali. «La France remplace les Etats-Unis en tant que gendarme du monde, elle est désormais le ́ ́Satan ́ ́ pour les djihadistes». «Cette intervention va faire redoubler de férocité Al Qaîda et la guerre dans le Sahel sera longue car il ne s'agit pas de libérer des villes si les terroristes s'évaporent dans la nature», a-t-il affirmé. L'approche de l'Algérie, qui a toujours préconisé le dialogue est vue par l'institut britannique Quilliam comme «la plus appropriée».