Le mouvement des Arabes de l'Azawad (MAA), qui regroupe en partie les membres de cette communauté dans le nord du Mali, a salué dimanche la scission au sein de groupe islamiste armé Ansar Dine comme «un pas important" vers une solution négociée et appelé à un arrêt des bombardements. « La scission au sein d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) ayant vu la création du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) constitue un pas important sur la voie de la recherche d'une sortie de la crise et qui commence à prendre un tournant dangereux », affirme le mouvement dans un communiqué. Le MAA «proclame son entière disponibilité à travailler avec le MIA et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) pour trouver une solution honorable qui garantirait au peuple de l'Azawad ses droits essentiels », a-t-il ajouté. L'Azawad est le nom donné par les Arabes et Touareg au nord du Mali. Le MAA affirme son opposition à « toute forme d'extrémisme et de terrorisme », appelant « toutes les parties à coopérer pour la libération de l'Azawad et la fin du sang versé du peuple innocent », contraint « à l'exil ». Il appelle aussi la France et ses alliés à «arrêter les bombardements contre les régions de l'Azawad, les victimes de ces raids étant en premier lieu les paisibles citoyens qu'ils sont censés protéger ». Le MIA est né en fin de semaine d'une scission au sein du groupe islamiste armé Ansar Dine, dirigé par un ex-rebelle touareg, Iyad Ag Ghaly, dans le but de trouver une solutions négociée à la crise malienne. Dans un nouveau communiqué, il réaffirme «son engagement et sa détermination à se démarquer d'une manière définitive et totale » de Ag Ghaly mais aussi de « tous les autres groupes terroristes » du nord du Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Le MIA lance «un appel à la communauté internationale et en particulier à la France pour saisir au mieux notre position mais aussi pour nous accompagner ». Les dirigeants du MIA sont issus de la région de Kidal (nord-est du Mali) où se sont également repliés les dirigeants d'Aqmi et d'Ansar Dine depuis le début de l'offensive militaire française le 11 janvier pour les chasser du Nord qu'ils occupaient.
