Une vue de la réunion d'hier des redresseurs Les membres du Comité central, qui s'opposent à Belkhadem, ont tenu, hier, une conférence de presse et organisent aujourd'hui une rencontre pour préparer la session de demain. C'est un véritable réquisitoire chargé de chefs d'inculpation qui a été fait, hier, par les membres du comité central du FLN, à l'encontre du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, lors d'une conférence de presse organisée au siège du mouvement de redressement à Draria, à Alger. A la veille de la tenue de la session ordinaire du comité central dont les travaux débuteront demain, les conférenciers, dont Mohamed Seghir Kara, Djamel Benhamouda, Hocine Khaldoune et Mohamed Bourzame accusent M. Belkhadem d'user de tous les moyens pour que le vote à bulletin secret lui soit favorable. Le premier à ouvrir le bal est le membre du comité central, Djamel Benhamouda. Ce dernier accuse le secrétaire général d'avoir commencé à mobiliser les baltaguia qu'il fait ramener de plusieurs wilayas du pays pour les imposer encore une fois à la tête du parti. Son plan: «Si la confiance est retirée à Belkhadem, les baltaguia interviennent pour perturber et suspendre les travaux», a indiqué l'orateur, accusant le secrétaire général de «menteur», de «corrompu» et de «falsificateur». Belkhadem est accusé aussi de «vouloir soudoyer les membres du comité central pour voter en sa faveur en leur promettant des logements et de marier ceux qui sont célibataires». «Si le vote sort propre, Belkhadem sera dans sa maison 30 minutes après le scrutin», a-t-il avancé. Selon le porte-parole des redresseurs, Mohamed Seghir Kara, le nombre des signataires pour la destitution de Belkhadem dépasse les 200 membres du comité central. M.Benhamouda, qui affirme que Belkhadem ne se soucie que de son ambition de devenir président de la République en 2014, n'a pas hésité à comparer les manoeuvres et comportements de Belkhadem à celles des chiites. «Il veut que la majorité soit soumise à la volonté d'une personne», a-t-il accusé. L'orateur se demande «pourquoi le secrétaire général s'accroche à son poste si la majorité des militants, des membres du comité central, les parlementaires et les ministres veulent son départ?». Le conférencier qui a invité le secrétaire général à faire l'ablution avant d'évoquer feu Mehri, ne s'arrête pas là, puisqu'un peu plus loin, il reproche à M.Belkhadem de ramasser de l'argent pour payer les huissiers de justice afin d'approuver son plan. Les contestataires demandent également la présence des membres du comité central suspendus, Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi, aux travaux de la session de demain. Les conférenciers ont, en outre, annoncé qu'une rencontre des membres du comité central qui veulent destituer Belkhadem se tiendra aujourd'hui pour préparer le début de la session ordinaire de cette instance.